Lui, il n’est pas exactement taillé pour les timides ! Cette série Canyon rajoute toute la panoplie guerrière pour faire baver les Indiana Jones en herbe ! Et si, sur le passage, cela permet d’emballer quelques auto-stoppeuses courtement vêtues… Pourquoi pas ? Alors, que comprend cette ligne d’équipements ?
M’as-tu bien vu ?
Chez VW, on n’a pas trop l’habitude de jouer les troubadours de quartier. Ici, c’est tout le contraire : cette série Canyon comprend des élargisseurs d’ailes, une calandre chromée, de grosses barres noires en guise de marchepieds et de renfort… Et si ceci ne suffit pas, n’hésitez pas une seule seconde et optez pour la rampe de phares optionnelle qui vient garnir le toit, ainsi que pour cette flamboyante peinture orange !
Sucré-salé…
Après avoir été impressionné par une telle devanture, grimpons dans l’habitacle… Et « grimper » est bien le terme ! Une fois assis au volant, on déchante un peu. L’Amarok a la fibre utilitaire et cela reste perceptible, même si cette finition Canyon rajoute des touches orange, une sellerie cuir spécifique et un équipement complet. Les plastiques n’en restent pas moins durs et, sellerie mise à part, tout cela ne respire pas franchement le luxe. Bref, voilà qui souffle le chaud et le froid…
Sous le capot de notre modèle…
Si l’apparence laisse suggérer un gros V8 gargouillant de bonheur, on retrouve un… 4 cylindres diesel de 2 litres, de 180 chevaux et 420 Nm. Associé aux quatre roues motrices et à une boîte automatique à 8 rapports, il a fort à faire pour secouer cet énorme pick-up ! N’espérez pas de vigoureuses reprises à bas régimes et on sent clairement que le moteur travaille constamment plein badin pour assurer des performances dignes de son statut. Le bilan reste très honorable, mais la consommation en pâtit : tablez sur une moyenne de 10 l/100 km minimum.
Pour les champs !
Très confortable, l’Amarok préfère éviter la ville, où son gabarit et sa flamboyance le pénalisent sur le plan maniabilité et discrétion. Sur autoroute, il avale les bornes sans sourciller, mais son profil jurassique le fait engloutir de grosses rasades de diesel et sa rampe de phares entraine quelques sifflements aérodynamiques. En revanche, en tout terrain, son blocage de différentiel et ses quatre roues motrices l’aident à se dépatouiller dans bien des situations périlleuses.
Pas donné !
Armé de cette série spéciale « Canyon », l’Amarok ne demande jamais moins de 39.975 € TVAC… Reste qu’il est à considérer comme un utilitaire, ce qui est plutôt sympa d’un point de vue fiscal !
Conclusion
Honnêtement, d’un strict point de vue fonctionnel, cette série « Canyon » n’apporte pas grand-chose. Toutefois, on lui attribue un immense mérite : celle de sortir VW de la monotonie du gris consensuel et des familiales propres et bien dégagées derrière les oreilles. Voilà qui met un peu de piment dans le quotidien : une peinture orange, des phares sur le toit et de grosses barres noires suffisent à vous faire imaginer que vous n’êtes pas dans les bouchons quelque part entre la côte et les Ardennes, mais bien au fond de la brousse africaine !