Si RM Sotheby’s proposait plusieurs pièces d’exception lors de sa vente aux enchères de Monterey, aux Etats-Unis, celle-ci n’est ni la moins intéressante, ni la moins chère. Cette Ferrari 250 GT LWB California n’a été construite qu’à cinquante exemplaires. A en croire les connaisseurs, il s’agit de l’une des plus belles voitures au monde, le style automobile atteignant une certaine forme d’apogée dans son élégance et dans son raffinement en cette fin des années 50.
La voiture du Prince
Voiture de course habillée d’une somptueuse robe de soirée, la 250 California respire à la fois le sport et le grand tourisme. Elle a d’ailleurs séduit les plus grands de ce monde, cet exemplaire étant là pour le prouver. Vendue neuve en 1959 au Prince Alvise Hercolani de Bologne, cette California châssis 1307GT, le vingt-troisième sur cinquante produits, a naturellement profité de quelques aménagements, sur demande du Prince. Ainsi, ses ouïes d’air supplémentaires, de même que sa boîte à air donnant de meilleures performances, sont des éléments spécifiques.
Techniquement
La 250 GT LWB California repose sur une base bien connue, une base qui a remporté le Tour de France et qui se voit animée par l’un des meilleurs moteurs de tous les temps. Réputé incassable, le V12 Colombo offre également une puissance spécifique assez impressionnante pour l’époque, développant 240 chevaux dans cette configuration pour une cylindrée de 3 litres. Et le tout est évidemment servi avec une musique inoubliable, à tirer des larmes à Pavarotti !
Pedigree
Le Prince Hercolani ne la garda que 6 mois, avant de la revendre à un pilote allemand de renom, Wolfgang Seidel. Celui-ci, manifestement plus sensible aux charmes techniques qu’esthétiques, engagea la belle dans différentes courses locales, avec certains résultats à la clé. Avec un tel pedigree, une ligne aussi subtile et un blason aussi prestigieux, cette Ferrari ne pouvait que crever les plafonds lors de cette vente aux enchères. Ce qu’elle fît, étant négociée après la vente à 8,5 millions de dollars, soit plus de 7,4 millions d’euros.