Conformément à la tradition, les plans initiaux concernant l’Enzo prévoyait une production de 349 exemplaires, soit un exemplaire de moins que la demande du marché. La demande ayant vite grimpé, il fût finalement décidé de produire 399 exemplaires. Sauf… qu’un 400ème exemplaire fût bel et bien produit, mais ne fût jamais mis en vente. En effet, Luca di Montezemolo, alors à la tête de la célèbre officine italienne, décida d’en faire don au Vatican et au Pape Jean-Paul II, en janvier 2005.
Une Ferrari pour des œuvres de charité
Sa Sainteté Jean-Paul II a bien évidemment remercié la maison Ferrari pour ce don, mais a invité cette dernière à la vendre au plus offrant et à verser l’intégralité de la somme obtenue aux victimes du terrible Tsunami qui avait ravagé le Sud-Est asiatique quelques semaines auparavant. La vente aux enchères était prévue pour le mois de juin mais hélas, le Pape décéda en avril. Le chèque fût donc remis à son successeur, Benoît XVI.
Signes distinctifs
La voiture, quant à elle, fût vendue aux Etats-Unis où elle y est depuis. Affichant 179 kilomètres au compteur, elle a donc été utilisée avec une extrême parcimonie ! Quelques éléments distinctifs la différencient des autres Ferrari Enzo, à commencer par sa couleur « Scuderia Red », reprise des Ferrari de Formule 1.
Pointons aussi le becquet arrière en carbone, les sièges « Daytona » et surtout, la plaquette située dans le coffre et sur laquelle on peut lire la phrase écrite de la main de Luca di Montezemolo : « Questa Enzo unica nella storia della Ferrari quale segno della solidarietà per chi soffre ispirata da un Grande Papa, Giovanni Paolo II. ». Pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Dante, cela signifie : « Cette Enzo unique dans l’histoire de Ferrari est un signe de solidarité envers ceux qui souffrent, inspiré par un Grand Pape, Jean-Paul II. ».
Une Ferrari historique
Vendue aux enchères par RM Sotheby’s lors de sa fastueuse vente de Monterey, en Californie, cette Enzo a remporté une enchère de 6.050.000 dollars, soit plus de 5,44 millions d’euros. Plus qu’une Ferrari, c’est un petit bout d’histoire que l’enchérisseur s’est offert…