La fin du changement d’heure en Europe étant actée, les Etats membres doivent maintenant choisir de rester à l’heure d’hiver ou de changer, une dernière fois, les cadrans des horloges en mars 2019 pour ensuite rester à l’heure d’été. Face à ce choix, le Ministre wallon de la Mobilité et de la Sécurité routière Carlo Di Antonio a demandé à l’Agence pour la Sécurité routière Wallonne (AWSR) son avis. Selon l’AWSR, la réponse ne fait aucun doute : l’heure d’été est la plus sûre pour les usagers de la route !
Moins d’accident le soir…
Le risque d’accident augmente d’environ 6,5% lorsqu’on se déplace après le coucher du soleil précise l’AWSR dans son rapport. Or, actuellement, 22% des heures de pointe du soir d’une année (environ 1.090 heures) se font dans l’obscurité. On monterait à 24% d’heures dans l’obscurité si on passait définitivement à l’heure d’hiver. À l’inverse, si on conservait l’heure d’été, seules 10% des heures de pointe du soir auraient lieu après le coucher du soleil ! L’ASWR ajoute qu’« on peut donc estimer que l’heure d’été permanente permettrait de diminuer par 2 le temps d’obscurité (de 22% à 10%) pendant les heures du soir où la densité de trafic est la plus importante et que cela permettrait de diminuer le nombre d’accidents graves ».
Mais plus le matin !
Attention toutefois : à l’inverse, le pourcentage d’heures de pointe effectuées dans la pénombre le matin passerait d’actuellement 41% à 51% si l’on conservait l’heure d’été. Résultat ? « Le nombre d’accidents graves survenant le matin risque d’augmenter » constate l’AWSR. Mais elle ajoute, chiffres à l’appui, que « le nombre d’accidents qui se produisent pendant les heures de pointe du matin est inférieur à celui des heures de pointe du soir ». Et que, par conséquent, l’augmentation des accidents graves le matin devrait être largement compensée par la diminution des accidents graves le soir.
Le Gouvernement doit choisir l’heure d’été ?
En conclusion de son étude, l’AWSR affirme « que le choix du Gouvernement devrait se porter sur l’heure d’été qui permet en effet la période de luminosité la plus adaptée au rythme de vie des usagers de la route et aux risques d’accidents de la circulation ».