La France se lance à son tour dans l’aventure de la recharge par induction sur autoroute. Pour ce faire, un tronçon de l’A10, non loin de Paris, va être équipé de deux technologies distinctes qui seront soumises à une batterie de tests au fil des prochains mois. D’une part, des bobines électromagnétiques seront glissées sous le bitume autoroutier afin de permettre aux véhicules compatibles d’être rechargés par induction et, d’autre part, un rail sera inséré en surface afin de permettre un contact par frottement au niveau du sol.
Ces deux systèmes ont pour vocation de permettre aux voitures électriques de rouler plus longtemps, sans devoir passer par une recharge conventionnelle chronophage. De même, si les tests se révèlent concluants, cela permettra aux constructeurs d’opter pour des batteries plus petites et moins lourdes.
Pratiquement, les routes et autoroutes équipées devraient permettre de réduire de 62 à 71 % l’autonomie nécessaire pour une utilisation conventionnelle d’un véhicule électrique selon l’université de Göteborg en Suède. Et qui dit batteries moins grosses et moins puissantes dit moins de métaux rares et donc un prix de vente plus abordable. Tout bénéfice pour les consommateurs.
Pour ce qui est des tests à proprement parler, ceux-ci auront lieu dans un premier temps sur une piste fermée à Rouen puis, une fois validées, les deux technologies seront installées sur 4 km de la voie de droite de l’A10 dans le sens Paris-Orléans. Les chargeurs s’activeront automatiquement une fois un véhicule compatible détecté.
L’expérience menée sur l’autoroute parisienne s’étalera sur trois ans pour un budget total de 26 millions €.