Car contrairement aux apparences, il ne s’agit pas d’un simple face-lift, mais bien d’une toute nouvelle voiture. Sensiblement plus basse, plus large et plus longue que sa devancière, la nouvelle Accord apparaît plus fluide et plus athlétique que la précédente. C’est encore plus vrai en ce qui concerne la version break (Tourer) qui abandonne son arrière de corbillard carré au profit de lignes plus avenantes. Break et berline se partagent cette nouvelle plate-forme avec un empattement identique de 2,7 mètres, ce qui représente un accroissement de 2,5 cm pour la berline, mais une réduction de 1,5 cm pour la Tourer. Dans les deux cas, la largeur des voies a fortement augmenté, ce qui profite aux occupants, lesquels bénéficient d’une largeur aux épaules supérieure de 8 cm. Pas de problème non plus en matière de garde au toit, puisque si la hauteur totale a été réduite (5 mm sur la berline, 3 cm sur la Tourer), elle s’accompagne d’un plancher surbaissé de 1 cm, ce qui autorise également une position de conduite plus sportive.
Equipements à gogo
En matière de position de conduite justement, le volant, toujours réglable en hauteur et en profondeur, offre un angle d’inclinaison supérieur de 10° pour s’adapter à tous les gabarits. Sous les yeux, le conducteur dispose d’écrans d’affichage rétro-éclairés incluant un indicateur de passage de vitesses (optimisation du régime moteur pour réduire la consommation), et la commande de clignotants est désormais à impulsion. La qualité de finition est globalement bonne, et les équipements proposés dès la version d’accès sont plutôt intéressants puisqu’on y retrouve un combiné radio-CD de 4x30W et six haut-parleurs ainsi que la climatisation bizone automatique et les vitres électriques avant/arrière. En fonction des options et des niveaux de finition, cette dotation peut s’enrichir d’un système de navigation avec caméra de recul, du téléphone Bluetooth, des capteurs de pluie et de luminosité ainsi que d’une foule de systèmes d’assistance à la conduite plus sophistiqués les uns que les autres (voir cadre).
Break… de ligne
En matière de volume de chargement, il y a du bon et… du moins bon. La bonne note, c’est pour la berline qui, avec un coffre de 467 litres, se situe dans la bonne moyenne tout en diminuant le seuil de chargement de 8 cm par rapport au modèle précédent. De plus, des poignées de déverrouillage de la banquette arrière sont accessibles depuis le coffre, et il ne faut pas ôter les appuie-tête pour rabattre les dossiers. Le bonnet d’âne, c’est pour la Tourer dont le coffre culmine péniblement à 395 litres. Rendez-vous compte : c’est nettement moins qu’une Clio Grandtour (439 litres) qui est 50 cm plus courte. Pour information, l’ancienne Accord Tourer offrait 518 litres. Le changement de cap est radical. Cela dit, un espace de rangement aménagé sous le plancher permet d’obtenir 53 litres de plus. Mais tout de même…
Plus incisive
Plus athlétique d’apparence, la nouvelle Accord l’est aussi sous sa carrosserie. Outre la nouvelle plate-forme, on a droit à des suspensions inédites : double triangulation à l’avant et multibras à l’arrière. Les amortisseurs aussi sont nouveaux, avec, pour la première fois sur une Honda de série, un système de déflecteur interne permettant d’offrir un taux d’amortissement optimal quelles que soient les conditions. Enfin, cerise sur le gâteau, l’implantation plus basse du moteur et du réservoir a permis d’abaisser le centre de gravité de 1,8 cm. Combiné à l’élargissement des voies et à la rigidification de la carrosserie, cela donne un comportement routier nettement plus incisif que par le passé, mais au prix d’une fermeté d’amortissement que certains jugeront excessive.
Dix chevaux de plus
Pour profiter pleinement du potentiel dynamique du nouveau châssis, Honda propose une nouvelle version du moteur 2.2 diesel baptisé désormais i-DTEC (i-CTDi auparavant). Réalisé entièrement en aluminium et logé en position transversale, il passe de 140 à 150 chevaux et de 340 à 350 Nm de couple, toujours disponible à 2.000 tr/min. Performances et agrément sont au rendez-vous puisque le 0 à 100 km/h est effectué en 9,7 secondes alors que la vitesse de pointe atteint 212 km/h. Equipé en série d’un filtre à particules, ce moteur se contente de 5,6 l/100 km, ce qui correspond à 148 g de CO2/km. En ce qui concerne le diesel, la transmission est assurée exclusivement par une boîte manuelle à 6 rapports. Une boîte automatique à 5 vitesses existe, mais elle est réservée aux versions essence.
Sur la route, on apprécie d’abord les excellents sièges dont le maintien latéral remonte jusqu’aux épaules. Le petit levier de vitesses au maniement précis et rapide est un pur régal, et l’insonorisation soignée. En termes d’agrément, le nouveau moteur ne se différencie guère de l’ancien. Très linéaire, il gomme quelque peu les sensations d’accélération, mais il est vrai que l’Accord est avant tout une berline familiale…