Présentation
Si son visage est toujours aussi souriant, ses traits plus tendus et plus sportifs la différencient sans trop de mal de la génération précédente. La filiation est naturellement évidente, mais ce tout nouveau modèle semble en fait, avoir travaillé chaque petit recoin de sa carrosserie pour donner une allure plus enjouée, sans vraiment vouloir s’éloigner du design originel. Pratique et conviviale, cette Jazz se destine en tout cas, à remplir des formalités urbaines et à faciliter le quotidien plutôt qu’à parcourir des voyages trans-continentaux !
Moteur
Deux moteurs essence seulement sont proposés dans la gamme. Pas de diesel, et cela ne semble pas non plus être à l’ordre du jour… Dommage, car un petit diesel rempli de couple et à l’économie travaillée pour émettre moins de 115 g/km, aurait sans doute nettement mieux fait connaître cette petite voiture ! Le petit 1.2 l de base fournit 90 chevaux à 6.000 tr/min et le 1.4 l, version de notre essai, affiche 100 chevaux à 6.000 tr/min, pour un couple de 127 Nm à 4.800 tr/min.
C’est donc le plus gros des deux qui aura été le sujet de notre test. Volontaire, il n’hésite pas à monter gaillardement dans les tours. S’il reprend dès les régimes les plus bas sans ronchonner, on le sent se libérer au fur et à mesure de sa montée en régime. La boîte à 5 rapports présente un très bon guidage et une excellente précision. Bref, les rapports s’enchaînent mais mettent en évidence un étagement assez court, qui fait mouliner le moteur sur autoroute à plus de 3.500 tr/min. Au final, l’agrément de la partie mécanique est correct, mais l’on attendait plus de la part du réputé motoriste nippon.
Tenue de route
Si la plateforme est neuve, elle présente une architecture fort semblable à celle de la précédente. L’ensemble des trains roulants a pourtant été revu pour plus de dynamisme. Manifestement, le public européen semble exigeant de ce point de vue ! La direction est donc plus précise et offre une meilleure consistance. Sans doute, la nouvelle Jazz présente t’elle un comportement plus dynamique que la précédente, en affichant même une certaine vivacité ! Félicitons aussi Honda, pour avoir décider de monter l’ESP (VSA) de série. Mais cette tenue de route efficace a un revers…
Confort et aspects pratiques
Et c’est ferme ! La suspension, si elle maintient bien les mouvements de caisse, paraît tout de même assez sèche, voire sautillante sur les petites irrégularités… La position de conduite est bonne, à la condition expresse de ne pas mesurer plus d’1,85 m, où l’ensemble des commandes vous paraîtra un brin trop bas ! La finition est très bonne, avec des plastiques durs mais de qualité et un ensemble bien ajusté. La présentation peut faire esquisser un sourire par son côté futuriste et imite celle de la grande Accord. Il n’en reste pas moins que l’ergonomie est soignée et si les boutons peuvent paraître nombreux, on s’y retrouve assez vite. L’habitabilité, quant à elle, est tout simplement royale ! Tant à l’avant qu’à l’arrière ! Le secret de ce tour de force, c’est l’implantation mécanique très avancée ainsi qu’un réservoir venu se loger sous les sièges avant. Résultat des courses, l’espace libéré pour l’habitacle est réellement impressionnant eu égard à la taille mesurée de l’engin. Même constat pour le coffre, qui peut de surcroît, bénéficier d’une modularité étonnante et digne d’un break ! Ainsi, banquette rabattue, le plancher est parfaitement plat et l’assise de cette même banquette peut se relever pour y glisser de menus objets ! Cerise sur le gâteau, les espaces de rangement sont nombreux et offrent de beaux volumes supplémentaires.
Tarifs et équipement
Disponible à partir de 12.990 € en 1.2 l essence, la version 1.4 l s’affiche à 15.690 €… Tout de même… Un prix qui peut paraître élevé mais qui s’explique par l’absence de version de base pour cette motorisation et une politique d’équipement plutôt fournie donc : rétroviseurs électriques, radio CD/MP3 avec prises auxiliaires dont USB, climatisation automatique, volant multifonction,… Pour des équipements supplémentaires, comme les capteurs de lumière/pluie, il faudra d’office monter en gamme.
Notre consommation moyenne fut de 7,3 l/100 km environ, mais il est possible de descendre d’un bon litre, si l’on s’astreint à un mode de conduite éco ! A ce sujet, notons qu’Honda livre de série un indicateur de changement de rapport.
Conclusion
Evolution logique de la précédente mouture, la nouvelle Jazz séduit essentiellement par ses côtés pratiques étudiés. Polyvalente, elle accepte 4 à 5 adultes à son bord tout en embarquant leurs bagages. Une prouesse si l’on considère le gabarit de l’engin ! La nouvelle Jazz apporte un surcroît de dynamisme dans le comportement routier, ainsi qu’un équipement plus high-tech, ce qui devrait séduire une clientèle plus jeune… Il ne manque plus qu’un petit diesel pour la rendre franchement compétitive !