Pourquoi se casser la tête ? L’Azera vous facilite la tâche. Pour grosso modo 40.000 euros vous avez droit à une grande voiture au dessin classique complètement équipée propulsée par un V6 essence de 235 chevaux. Du moins pour l’instant car un Diesel est attendu.
Entièrement équipée
Parmi la pléthore d’équipements, on trouve, en vrac, des phares au xénon, un pare-soleil arrière électrique, un système de dégivrage des essuie-glace avant, un détecteur de pluie, le régulateur de vitesse, un toit ouvrant, l’aide au parking et le système multimédia et de navigation avec écran tactile. Ce dernier a toutefois un défaut lié au sous-traitant, car déjà rencontré chez la concurrence, il n’aime pas le tunnel du carrefour Léonard et vous envoie dans les roses lorsqu’il s’agit de l’emprunter de ou vers Waterloo. Et les options ? Rien, sauf l’une ou l’autre couleur métallisée.
Drôle de bête
L’Azera a de la stature, au point de susciter la curiosité du type à droite dans sa berline allemande, en attendant que le rouge passe au vert. Son étonnement persiste lorsque la berline se lance agressivement avec l’aide de son V6. Toutefois, tout démarrage rageur provoque un patinage des roues tractrices avant une réaction de l’électronique. Le bloc essence de 3342 cm³ tout en aluminium dispose d’une réserve de 235 ch (173 kW) à 6000 tr/min et développe un couple de 304 Nm à 3500 tr/min. Pour la consommation, en cycle mixte, le constructeur annonce 10,2 litres aux 100 km.
Discrète
Toutefois, l’Azera préfère la conduite noble au comportement écervelé. La faute à la boîte automatique à cinq rapports un peu paresseuse. Car ici on joue avant tout sur le silence de fonctionnement et la conduite zen. On peut toutefois opter pour la conduite manuelle en sélectionnant soi-même les rapports avec la boîte séquentielle. C’est d’ailleurs un élément indispensable si l’on veut un peu profiter de la sonorité du V6. On bien on écrase la pédale, ou bien on retarde manuellement le passage de vitesse pour monter dans les tours.
Pataude
Néanmoins, l’Azera n’est pas à l’aise lorsqu’on la bouscule. Bien soutenue pour la conduite sur de longs trajets, offrant de belles accélérations, les petites routes prises à bon rythme posent plus de problème. On ressent de désagréables mouvements de caisse. Pourtant les ingénieurs ont particulièrement travaillé sur la tenue de route de la voiture. Elle est équipée d’une suspension double triangle à l'avant et une suspension indépendante à bras multiples à l'arrière, associées à un ESP de série. La direction à crémaillère se montre également trop souple en conduite sportive. Chose pour laquelle elle n’est définitivement pas conçue. Pour le freinage, l’ABS est allié à l’EBD (distribution électronique de la force de freinage). Les disques sont ventilés à l’avant et pleins à l’arrière.
Peut aller très vite
Fort heureusement, sur de longs trajets, on profite de performances honorables : 0 à 100 km/h réussi en 7,8 s et vitesse maximale de 237 km/h. On l’a compris, cette voiture préfère les autoroutes grâce à un V6 convaincant dans à ce jeu. Un domaine où son confort et son silence de fonctionnement en font un véhicule réellement agréable. D’autant que l’habitabilité est optimale. La finition est soignée, mais on apparemment l’Europe et la Corée n’ont pas toujours les mêmes goûts.
Grande
Si auparavant, Hyundai l’avait nommée Grandeur avant de se montrer moins égocentrique, l’Azera reste une grande voiture. Elle mesure 4895 mm de long avec un empattement de 2780 mm. Le coffre n’est pas ridicule non plus avec 523 litres de disponibles sous la malle. En prime, la banquette arrière est rabattable… De série bien entendu.
Pour longtemps
L’Azera satisfera le client désirant une grande berline confortable pour de longs trajets à rythme de sénateur. L’équipement de série sans concurrence et le silence de fonctionnement sont d’indéniables qualités du modèle. Précisons également que Hyundai Belgique propose une garantie de 3 ans sans limitation de kilométrage. Et quand on connaît la bonne réputation de Hyundai en matière de fiabilité, l’acheteur de l’Azera peut compter sur une longue durée de vie de sa voiture.
© Olivier Duquesne
NDLR : notre véhicule d'essai avait un air conditionné défectueux, vite réparé. Ce problème était lié à un dysfonctionnement du senseur de la température extérieure. Dès lors, la voiture se croyait en permanence dans une atmosphère baignant sous 60 °C. Ce qui n'était pas trop le cas en janvier... Bref, on a eu un peu froid en mode automatique.
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