Le Guiness Book l’atteste : le plus grand kilométrage parcouru par une seule et même voiture, c’est à Irv Gordon, un Américain à la retraite habitant près de New York, qu’on le doit et à sa fidèle Volvo P-1800S de 1966 ! Avec bientôt 5.000.000 km au compteur, la Volvo tourne pourtant comme au premier jour… Parcourant plus de 160.000 km par an, la voiture est toujours utilisée aujourd’hui et truste les manifestations européennes et américaines. Rencontre avec un très charmant personnage, naturel et sans chichis.
C’est tout bonnement incroyable ! Comment êtes-vous parvenu à accumuler un tel kilométrage ?
Tout simplement. J’adore rouler (heureusement ! ndlr) et j’effectue chaque jour 200 km pour me rendre à l’école où j’enseigne. Conduire étant mon passe-temps favori, le week-end, j’abats de la distance pour le plaisir… Et nous voilà aujourd’hui avec près de 3.000.000 de miles au compteur ! (4.800.000 km, ndlr)
Certes, cette Volvo est réputée pour être indestructible, mais tout de même ! Quels sont les secrets pour atteindre un tel kilométrage ?
Quelques règles de base : toujours entretenir la voiture chez le même concessionnaire, en prenant soin que ce soit le même mécano sous le capot ! De plus, je suis la seule personne à la conduire. Comme la voiture couche dehors et que j’habite en région côtière, je profite de chaque vidange pour inspecter méticuleusement les soubassements de la voiture et, au besoin, la faire repeindre. Le moteur a été refait à deux reprises uniquement : la première fois à 680.000 miles et la deuxième fois, au cap des deux millions de miles. La voiture tournait toujours comme une horloge, mais comme personne n’avait jamais été aussi loin, je me suis dit que par acquis de conscience, il serait peut-être utile d’ouvrir le moteur ! Et à vrai dire, il ne semblait pas particulièrement fatigué !
Voilà qui confirme la réputation de solidité du modèle ! Roulez-vous encore au quotidien avec cette voiture ?
Etant pensionné et ayant reçu une 780 neuve de Volvo, je n’utilise la P-1800S que pour mon plaisir et me rendre aux diverses manifestations auxquelles je suis convié.
Racontez-nous les circonstances de son achat…
En 1963, j’ai acheté une Chevrolet Corvair Spider Turbo neuve. Dans la famille, on a une grande tradition chez GM et je ne voyais pas pourquoi acheter un autre modèle. Ce qui n’était pas forcément un choix judicieux : je n’ai connu que des ennuis ! Deux ans plus tard, je rachète une Corvair neuve, une Corsa Turbo. Mais elle m’a causé autant de problèmes que la première… En 1966, j’étais fasciné par une photo dans un magazine d’une Volvo P-1800 cabriolet. Rare et chère, cette dernière était hors de portée pour ma bourse. Je me suis donc porté acquéreur d’un coupé, pour la somme de 4.150 $, en rouge. En option, j’ai pris l’overdrive (surmultiplicateur qui donne une cinquième vitesse) et la radio.
Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter bonne route et à bientôt pour le cap des 3 millions de miles !