Héritier d’une longue lignée du genre remontant au Wasp de 1963, le D-Max d’Isuzu reste l’un des pick-up incontournables du marché. Lancée en 2020, la dernière génération en date du modèle rencontre d’ailleurs toujours un certain succès, contrairement à quelques concurrents qui ont tenté de venir jouer des coudes sur ce segment disputé avant de finalement jeter le gant (Mercedes Classe X, Renault Alaskan ou Fiat Fullback par exemple).



De son côté, le D-Max reste prêt à rivaliser avec les autres pick-up incontournables du marché, comme le Toyota Hilux ou, bien sûr, le Ford Ranger qui domine le segment en Europe et vient d’être entièrement refondu à l’instar de son clone signé Volkswagen, l’Amarok.

V-Cross

Pour séduire, en plus de ses déclinaisons classiques (L , LS ou LSX), le D-Max est aussi proposé dans une version haut de gamme V-Cross. Elle se base sur la version LSX à l’équipement déjà complet, mais s’en distingue par un habitacle encore plus soigné (notamment un grand écran tactile de 9 pouces ou encore des détails traités en piano black) mais aussi par un look plus sportif souligné par des détails foncés, des jantes noires ainsi qu’un couvercle de benne et un arceau, toujours foncés, offerts en série.

Single, Extended ou Double Cab

Contrairement à de nombreux rivaux qui ne sont plus proposés chez nous qu’en double cabine, l’Isuzu D-Max laisse toujours le choix entre trois versions. La variante Single Cab, à deux places, permet de jouir d’une très longue benne de 2.315 mm. En Extended Cab, le D-Max avance aussi une configuration à 4 places, grâce à deux strapontins intégrés derrière les sièges avant. La benne offre alors une longueur de chargement intermédiaire de 1.805 mm. Mais bien sûr, c’est la version Double Cab qui est la plus populaire. Elle dispose d’une carrosserie à quatre portes et d’une confortable banquette à l’arrière. Dans cette version, à 5 places, la benne est alors réduite à 1.495 mm.

Soigné, mais « dépassé »

Lors de sa refonte en 2020, le D-Max avait mis un point d’honneur à soigner la présentation de son habitacle. Par rapport aux précédentes générations au tableau de bord plus « massif », cette génération actuelle s’offre en effet quelques raffinements. Surtout en version V-Cross qui troque l’écran multimédia de 7 pouces du LSX contre un module de 9 pouces et s’offre une installation audio qui passe de 6 à 8 haut-parleurs.

Tant en LSX qu’en V-Cross, l’écran tactile permet de répliquer son smartphone via Mirror Link, Apple CarPlay ou Android Auto. Mais il faut bien reconnaître que les nouveaux Ford Ranger ou Volkswagen Amarok donnent un coup de vieux à l’info-divertissement du D-Max. En revanche, le pick-up japonais avait pris une sérieuse avance du côté des aides à la conduite / équipement sécuritaires lors de sa précédente refonte et reste toujours à la page aujourd’hui pour le segment avec, notamment, la surveillance des angles morts, l'alerte de franchissement de ligne et l'assistance de trajectoire, le régulateur de vitesse adaptatif, etc. Côté sécurité passive, le D-Max peut même disposer d’un 8ème airbag se déployant entre ses sièges avant pour éviter que les têtes des passagers avant ne se cognent en cas de choc.

Cœur vaillant

Le D-Max reste, aussi, référentiel sur le plan pratique. Et ce bien qu’il ait anticipé très tôt la voie du downsizing pour le segment des pick-up en troquant, dès sa précédente génération, son moteur 2.5 l contre un « petit » 1.9 l. Sous son capot, le D-Max actuel conserve exclusivement ce quatre cylindres de 1.898 cm³ de 164 ch et 360 Nm. Si ces valeurs peuvent sembler plutôt modestes face aux 2.0 l de 205 ch / 500 Nm ou 3.0 l 245 ch / 600 Nm du Ford Ranger ou au 2.8 l de 205 / 500 Nm du Toyota Hilux, ce moteur japonais n’a pas à rougir de ses prestations. Il autorise, en tous les cas, aussi le D-Max à embarquer jusqu’à 1.000 kg dans sa benne et tracter 3.500 kg.



Côté transmission, si les versions d’accès sont proposées avec une boîte manuelle à 6 rapports, la variante V-Cross est couplée en série avec une boîte automatique à 6 rapports.

Sonore (à froid), mais efficace

Au démarrage, ce 1.9 l diesel « claque » fort, à froid. Mais, heureusement, une fois arrivé à température, il devient tout de même plus discret. A l’usage, ce moteur se démarque même par sa rondeur malgré son couple moyen et se montre plutôt bien assisté par la boîte automatique. Les accélérations ne sont, certes, pas tonitruantes (0 à 100 km/h en 13 s). Mais suffisantes pour évoluer sereinement dans la circulation.

En revanche, le D-Max fait preuve d’un comportement routier plutôt « dynamique » pour le segment. Notons tout de même que notre modèle d’essai était équipé de pneus au profil routier, ce qui aide par rapport à des pneus M+S voire au profil clairement tout-terrain. A l’usage, on peut tabler sur une consommation moyenne de l’ordre de +- 9l/100 km en conduite « normale ».

On notera, en revanche, que sur la route le D-Max roule exclusivement en propulsion. Isuzu ne propose pas de transmission intégrale pouvant être utilisée sur des surfaces adhérentes/sèches.

Capable aussi en tout-terrain

Le D-Max n’a toutefois pas peur de sortir des sentiers battus à l’occasion. On peut bloquer son différentiel central pour disposer d’une transmission intégrale. Sur les versions haut de gamme, LS et V-Cross, on dispose en sus de la possibilité de bloquer le différentiel arrière en série. Si on ajoute dans l’équation une gamme de rapports courts, une garde au sol de 24 cm, un contrôle automatique de la vitesse en descente et une hauteur de passage à gué de 80 cm, cela offre de quoi se sortir de plus d’un mauvais pas (avec des pneus adaptés le cas échéant…).

Prix Isuzu D-Max 2024



Isuzu propose son D-Max en version de base (L), simple cabine et boîte manuelle à partir de seulement 24.817,75 € (28.775 € HTVA). Mais pour sa version de pointe V-Cross, en double cabine et boîte automatique, le prix catalogue glisse jusqu’à 51.394,75 € (42.475 € HTVA). Cela le positionne, côté tarif, tout de même encore un cran en dessous du Ford Ranger 2.0 EcoBlue Wildtrak (54.952,15 € / 45.415 € HTVA). Mais ce dernier est sensiblement plus moderne. Le D-Max peut néanmoins s’enorgueillir en sus d’une garantie de 5 ans / 100.000 km en série, qui peut être portée à 5 ans / 200.000 km en option si on le souhaite (475 € HTVA).

Notre verdict

Le D-Max reste assurément l’une des valeurs sûres du segment des pick-up grâce à sa capacité de remorquage, son comportement routier efficace et ses performances en tout-terrain. Il soigne dorénavant aussi son équipement, notamment sécuritaire. Mais il reste un cran moins « raffiné » et moderne (mais aussi moins cher…) que son principal concurrent, le Ford Ranger.

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