Thierry Bolloré, qui a pris les rênes du groupe Jaguar-Land Rover (JLR) en juillet 2020, n’a de cesse de déplorer le manque de fiabilité des produits conçus par les deux marques. Pour lui, JLR perd chaque année quelque 100.000 ventes en raison d’une réputation très moyenne, régulièrement entachée par des classements dont celui établi par JD Power dans lequel, chaque année, les deux marques arrivent en queue de peloton…

Ces problèmes de fiabilité demeurent encore d’actualité aujourd’hui mais Bolloré se réjouit néanmoins d’une baisse des coûts de prise en garantie. Et le Français de vouloir tourner cette page peu flatteuse une bonne fois pour toute : “C’est le premier pilier de Reimagine, notre plan de relance. Nos résultats étaient inacceptables mais nous savons comment corriger cela. Ce n’est pas sorcier, cela nécessite juste de travailler dur !” Pour ce faire, il a nommé Nigel Blenkinsop à la tête du département en charge du contrôle qualité et de la satisfaction client. Celui-ci sera prié de faire régulièrement rapport à son patron quant à cette question épineuse. 

Bolloré entend aussi renouveler la manière dont JLR conçoit ses modèles, en numérisant les processus de production afin d’améliorer la qualité des composants utilisés. Enfin, il souhaite simplifier les produits car qui dit complexité dit plus grande fragilité. L’électrification de la gamme devrait aussi concourir à fiabiliser les prochaines générations de modèles, les moteurs électriques étant d’une conception plus simple que leurs homologues thermiques.