Vous suivez toujours ?
Ainsi donc, le nouveau trois litres diesel a été dégonflé de 240 à 211 chevaux et son couple dégringole de 500 à 450 Nm. Pas de quoi crier au scandale, d’autant que les performances restent toujours aussi attrayantes : le 0 à 100 km/h est d’ailleurs effectué en 7,9 secondes et la vitesse de pointe est annoncée à 240 km/h ! L’honneur du félin est donc sauf… Mais l’objectif principal, c’est bien la taxe de mise en circulation, qui tombe à 2.478 € au lieu de 4.957 €. De quoi s’offrir quelques belles options…
En boîte auto, encore et toujours
Question transmission, la XF n’est exclusivement disponible qu’en boîte automatique. Les férus du pied gauche seront donc déçus mais à ce niveau de gamme, les boîtes autos représentent l’immense majorité des ventes. Et, franchement, il n’y a vraiment pas de quoi se plaindre, tant cette boîte répond à la philosophie de la XF. Réactive, intelligente, elle présente, de plus, une réelle douceur de fonctionnement. Pour les plus sportifs, notons un mode sport, voire un mode manuel se commandant depuis les palettes au volant. Pour les plus frileux, un mode « hiver » est également proposé, adoucissant encore davantage les réactions.
Un moteur suffisant
Sachez-le, une Jaguar doit se conduire tout en douceur, façon main de fer dans un gant de velours. Bousculer la belle Anglaise n’a aucun sens, même si elle est tout à fait capable d’en remontrer à bien des sportives ! Vous demanderiez à la Reine Elizabeth de faire une descente en luge ? Le moteur agit en ce sens, avec une très belle onctuosité, capable de reprendre dès les bas régimes et de grimper dans les tours dans un parfait mutisme, mais ne procurera aucune poussée brusque. Enfoncer la pédale droite pour provoquer le « kick-down » voire rétrograder manuellement n’y changeront rien : douceur avant tout ! Une belle manière de vivre la route de manière décontractée, même si une poignée de chevaux supplémentaires ne serait pas de refus ! Il faut dire que notre exemplaire, avec tout juste 1000 km au compteur, n’était probablement pas parfaitement libéré. En somme, disons que la puissance est suffisante, mais ne provoquera pas le grand frisson.
Confort et art de vivre
Une XF, cela se vit également comme un espace contemporain, où le cuir et les matériaux nobles se marient dans une ambiance moderne, à base d’éclairage bleuté, de molette et grille d’aération motorisées, ainsi que de bouton de démarrage singeant le battement d’un cœur. Un peu « too much » ? Peut-être, ce que confirme le système d’info-divertissement, pouvant être égayé d’un drapeau britannique ! A force de vouloir paraître plus anglais que nature, on va surtout finir par retenir que c’est l’ancienne colonie (Inde) qui tient maintenant les ficelles de la bourse… Heureusement, le confort de roulage est au plus haut niveau, avec notamment un filtrage très réussi et une insonorisation flatteuse. Le doux feulement du V6 fait oublier qu’il carbure au mazout. Seuls reproches : un coffre trop étriqué et une cinquième place quasi-inexistante.
Une offre d’appel
Un bel objet… Totalement inabordable ? Pas forcément, car Jaguar brade les prix et propose une XF diesel 211 ch à partir de 46.350 €. Baptisée « Luxury Special Edit. », cette série vous propose de série, la peinture métallisée, la climatisation automatique, la sellerie cuir, le rétroviseur électrochrome, le régulateur de vitesse, le chargeur 6CD, les capteurs de parking arrière, le chauffage auxiliaire, les capteurs de lumière et de pluie, les jantes alliage de 18 pouces, la carte mains libres,… Bref, mais que demande le peuple ? Une consommation raisonnable ? C’est presque le cas avec une moyenne inférieure à 8 l/100 km, en roulant prudemment.