Question de standing !
Certes, il s’agit d’un break. Mais aujourd’hui, cette architecture n’est plus du tout synonyme de berline utilitaire, taillée pour les rudes besognes ! Un break, désormais, c’est un art de vivre. Pratique et fonctionnel pour les loisirs, dynamique et élancé pour l’image. Moins radicalement orienté qu’un monovolume, plus dynamique qu’un SUV. Un « estate » (terminologie anglaise), c’est une affaire d’esthètes !
Ian Callum au pinceau !
Et puis un break, ce ne doit pas forcément être disgracieux. Pour ce faire, mettez Ian Callum, la légende vivante du style british, à la planche et le résultat sera forcément sculptural. De l’aveu de son maître, la « Sportbrake » est encore plus réussie que la berline. Un tour de force magistral, une leçon de finesse et de sportivité que Mister Callum assène à la concurrence. Rien d’ostentatoire, juste une ligne de toit fuyante et quelques gimmicks bien placés. Et le chef d’œuvre est né. Bravo, tout simplement…
Pratique ?
Parlons donc des aspects pratiques. Un terme qui semble bien vulgaire pour une Jaguar… Pourtant, jamais une des sujettes de cette noble marque ne se sera montrée aussi conviviale au quotidien. La banquette arrière est rabattable en 40 :60, et forme un plancher rigoureusement plat, le seuil de chargement est parfaitement plane et le coffre forme un rectangle parfait ! De volume de coffre, il en est question, avec 1.675 litres comme valeur maximale. Une jolie valeur, mais qui ne classe certainement pas Jaguar parmi les meilleurs élèves du segment. La XF Sportbrake n’est pas un bateau cargo, mais un yacht de luxe… et de bon goût !
Diesel « only »
Le break sur le segment des berlines familiales, c’est une affaire qui marche en Europe (la moitié des ventes !), mais pas du tout dans le reste du globe ! Autrement dit, Jaguar n’exportera pas sa dernière née hors du Vieux Continent… Lisez que les motorisations sont donc adaptées à nos marchés, ce qui veut dire que seuls les diesels se retrouveront sous le capot !
La gamme démarre avec le 4 cylindres de 2.2 l, récemment introduit sous le capot de la marque. Un moteur qui explose les ventes de la marque en Belgique, et qui développe 163 ou 200 chevaux. Dans les deux cas, les émissions de CO2 sont limitées à 135 g/km. Si cela manque de prestige, misez sur le V6 de 3 litres, disponible avec 240 ou 272 chevaux et 600 Nm pour la désirable version S ! Les émissions grimpent alors à 163 g/km. Côté transmission, rien de compliqué : boîte automatique à 8 vitesses pour tout le monde !
Charme british
Prince de l’aménagement intérieur, Jaguar s’est fait un devoir de donner une finition premium à son coffre, avec une moquette de qualité, un éclairage sur le hayon et une flopée d’accessoires – parfois – utiles au quotidien. Mais le morceau de choix, ce sont encore les places assises, avec du cuir, de l’Alcantara, des inserts en aluminium ou en bois pour une ambiance typée, un agencement unique et un charme qui opère encore et toujours. Je le sais, je me répète, mais un habitacle de Jag’, bon sang, c’est classe !
Félin dompté !
Testée sur les splendides routes écossaises, sinueuses et… grasses à souhait, la XF Sportbrake a fait valoir les mêmes talents que sa berline de sœur. A savoir, un confort d’amortissement digne du blason et un équilibre routier réjouissant ! L’insonorisation est naturellement excellente, particulièrement dans le cas du V6, sublime d’onctuosité et de silence. Le 4 cylindres est bien encapsulé lui aussi, mais présente un caractère naturellement plus rugueux à l’accélération, ce qui le rend moins en phase avec le prestige du félin bondissant. Mais ne soyons pas injustes : ce petit 2.2 l suffit amplement à la tâche. Le V6 S de 272 chevaux, quant à lui, met votre permis en péril, mais c’est tellement bon…
Sur circuit avec… Un frigo dans le dos !
L’humour britannique n’est pas qu’une légende, car histoire de nous prouver les bienfaits de la suspension arrière pneumatique qui garantit une assiette constante, nous avons été conviés à parcourir quelques tours du circuit, avec, puis sans… un splendide frigo Design, orné de l’indispensable Union Jack, dans le coffre ! Et ? C’est stupéfiant : changement brutal de bande, freinage violent, levé de pied en appuis, le comportement de la voiture chargée est à peine différent de celui d’une voiture dépourvue de tout appendice réfrigérant dans le coffre !
Les tarifs
Les prix démarrent à 45.900 € pour la version 2.2 diesel 163 chevaux et grimpent jusqu’à 57.500 pour la V6 S. Un tarif largement supérieur à celui d’une Audi A6 Avant de puissance comparable, mais une fois l’équipement de cette dernière relevé au niveau de celui de la concurrente britannique, la différence penche alors en faveur de cette dernière : régulateur et limiteur de vitesse, boîte automatique, suspension adaptative, cuir et Alcantara, phares au Xénon, tous ces équipements sont livrés de série sur la Jaguar.