Il y a cinq ans, il est apparu que lors d’un contrôle technique, le système de mesure des particules dans les gaz d'échappement des voitures diesel, était complètement dépassé. L'équipement est toujours réglé sur des voitures d'il y a 30 ans et ne peut donc savoir si quelqu'un a retiré le filtre à particules de son diesel Euro 5. 

En 2017, l'ancien ministre flamand de l’environnement, Ben Weyts (N-VA) a reçu un rapport sur son bureau et a rapidement pris des mesures : un an plus tard, il avait sélectionné une série d'équipements potentiels pour les centres de contrôle technique, capable de détecter cette forme de fraude. 

En janvier 2019, les consultations avec les autres régions semblaient aboutir : de nouveaux appareils auraient équipé toutes les stations du pays. Mais en septembre 2019, un nouveau gouvernement flamand a été formé et Lydia Peeters (Open VLD) a succédé à Ben Weyts. Bien que le dossier soit presque prêt et que Lydia Peeters n'avait plus qu'à donner un dernier coup de pouce, elle a laissé le dossier sur son bureau. Les centres d'inspection sont prêts, partout dans le pays, mais Lydia Peeters ne semble pas vouloir aller plus loin…

Pourquoi supprimer le filtre à particules ?

De nombreux propriétaires de vieilles voitures diesel font enlever leur filtre à particules lorsqu'il est usé, car un nouveau coûte 2.000 euros, alors que l'enlèvement coûte moins de 450 euros. De plus, une voiture diesel sans filtre à particules est un peu plus silencieuse et consomme un peu moins. 

Ce filtre a toutefois un intérêt : sans filtre, une voiture émet des milliers de fois plus de particules fines. Maarten Matienko de la VAB a déclaré aux journalistes de la VRT que « 165.000 voitures avec un filtre à particules défectueux polluent comme 746 millions voitures diesel Euro 6 ». Ce chiffre de 165 .00 se réfère au nombre estimé de diesels Euro 5 roulant sur nos routes sans filtre à particules. 

Les études scientifiques ont démontré que ces particules sont hautement cancérigènes et très récemment, une université américaine a pu mettre en évidence un lien entre la quantité de particules dans l'air et le nombre de décès dûs au coronavirus : les particules de suie provoquent des inflammations dans les poumons qui rendent les patients beaucoup plus vulnérables au virus et à ses conséquences. Voilà qui est à méditer…