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Salon de Genève, 1957 : Maserati lance la 3500 GT, une GT 2+2 aboutie et rompant avec la tradition de sur-mesure du modèle précédent, l’A6. Cette fois, la firme italienne désire rentrer dans l’ère industrielle avec un produit homogène, fiable et performant. Il ne faudra pas attendre longtemps avant que la voiture ne fasse parler d’elle : un an plus tard, c’est le Shah d’Iran qui frappe à la porte de l’officine ! Toutefois, Mohammad Reza Pahlavi ne veut pas de la 3500 GT de monsieur Tout-le-monde : en lieu et place du 6 cylindres, il désire le V8 de la 450S, le bolide de compétition de la marque ! Fin de l’acte 1.

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Maserati développe alors une nouvelle voiture qu’il destine à une clientèle extrêmement fortunée. La 5000 GT rassemble tout ce que la marque fait de mieux : un V8 de 5 litres et 320 ch, une carrosserie taillée sur mesure par les meilleures designers (Pininfarina, Michelotti, Frua, Bertone, Touring…), une finition extrêmement soignée et une vitesse de pointe de 270 km/h ! La voiture évoluera en 1960, gagnant une poignée de chevaux et surtout, beaucoup en souplesse.

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Considérée par de nombreux journalistes de l’époque comme « l’une des meilleures GT de son temps », la 5000 GT connût une carrière longue (de 1959 à 1966), mais une production limitée (34 exemplaires). La liste des propriétaires, forcément, donne le tournis : outre le Shah d’Iran, on relève l’Aga Khan, l’industriel Gianni Agnelli, l’acteur Stewart Granger, le président mexicain Adolfo Lopez Mateos et même le pilote Briggs Cunningham. Comptez environ un million d’euros aujourd’hui (si vous en trouvez une !) et un budget d’entretien absolument pharaonique (elles sont toutes différentes), surtout pour les versions dotées de l’injection Lucas.

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