Un nouveau marché s’apprête à vivre ce départ : la Belgique, Lancia comptant quitter notre pays en mars prochain. Un signe de la stratégie délimitée par Sergio Marchionne, le grand patron du groupe FCA, qui compte renforcer la présence et les produits de quatre marques (Fiat, Alfa Romeo, Jeep et Abarth) sur le Vieux-Continent, et pas une de plus.

Du coup, Lancia ne bénéficiera plus d’investissements significatifs pourtant bien nécessaires à la production de nouveaux modèles. Marchionne ne veut pas la mort de Lancia, puisqu’elle continuera à exister et à être commercialisée en Italie, mais il semble écrit que la marque, autrefois prestigieuse, est désormais appelée à faire de la figuration.

En Belgique, sur les 11 premiers mois de l’année 2016, seules 193 Lancia ont été immatriculées, contre encore 341 durant les 11 premiers mois de 2015. Traduit en parts marché, cela donne 0,04 %, là où Fiat représente 2,76 %, Alfa Romeo 0,36 % et Jeep 0,4 %.

Un passé prestigieux

"Quel gâchis !" vous diront les aficionados de la marque. En effet, Lancia a connu des heures de gloire, avec des dénominations mythiques comme Aurelia, Flaminia ou encore Flavia. Des modèles qui n’avaient pas à rougir face aux Ferrari et autres bolides britanniques. Fin des années 60, Lancia va mal et est donc rachetée par Fiat, qui parvient à lui offrir une seconde vie, grâce à des voitures charismatiques comme la Delta, lancée en 1979, ou la Thema, développée en collaboration avec Saab, et lancée en 1984. Mais depuis les années 90, la marque est frappée par un déclin lent mais continu, faute de produits rencontrant les attentes du grand public.

Lancia est donc appelée, pour le moment, à vivoter sous le soleil transalpin. Reste à voir si, dans le courant de la prochaine décennie, le blason bleu connaîtra une nouvelle jeunesse. Mais rien ne l’indique pour le moment.