Mis au point au milieu du siècle dernier par Felix Wankel, le moteur à piston rotatif se distingue d’un bloc conventionnel par un piston triangulaire qui convertit l’énergie issue de la combustion du carburant en énergie mécanique. Une technologie complexe, qui a exigé bon nombre d’années avant d’être totalement fiable. Au final, seuls trois constructeurs se sont risqués à exploiter le moteur à piston rotatif : Citroën et NSU (qui créent une filiale de production commune, Comotor, au début des années 70), et surtout Mazda qui, dès les années 60, le popularise dans des modèles comme la Cosmo Sports 110S.
Le premier choc pétrolier en 1973 signera néanmoins le déclin de ce type de mécaniques, gourmandes en carburant et en lubrifiant. Au final, seul Mazda poursuivra le développement du moteur à piston rotatif, avec une ultime prestation sous le capot de la RX-8 dont la production sera interrompue en 2012.
Un retour sans lauriers
Il y a peu, Mazda a toutefois confirmé le retour du moteur rotatif, ni plus ni moins que par la voix de son patron, Akira Marumoto. Mais les mordus de cette mécanique qui brille par sa compacité, son chant si particulier ainsi que par son absence de vibration risquent d’être déçus ! En effet, on ne parle pas d’un retour en tant que mécanique principale sous le capot d’un joli coupé mais bel et bien comme générateur (prolongateur d’autonomie) ou dans la cadre d’une configuration hybride.
Le premier modèle à pouvoir bénéficier de cette mécanique singulière n’est autre que la nouvelle MX-30 électrique qui pourrait en embarquer un exemplaire afin de voir son autonomie prolongée. Les ingénieurs nippons devront néanmoins s’assurer que cette solution répond bel et bien aux normes draconiennes qui prévalent sur le marché européen en matière d’émissions de CO2... D'où une arrivée qui ne se fera pas dans l'immédiat.