Dernièrement, nous vous annoncions que le salon de Genève cuvée 2021 était en voie d’être annulé. C’est désormais chose acquise. En outre, l’un des salons les plus courus d’Europe pourrait plonger si aucune solution n’est trouvée d’ici au mois de septembre.
Sandro Mesquita, directeur du salon suisse, a expliqué à la Tribune de Genève que « pour l’instant, il n’y a pas de discussions avec l’État, malgré nos appels ». Le 5 juin dernier, le Grand Conseil genevois (le Parlement du canton de Genève) a validé un prêt de 16,8 millions de francs suisses (15,7 millions €) à la Fondation qui chapeaute l’organisation du salon, en lien avec ses obligations financières pour l’édition 2020 (annulée pour cause de crise sanitaire) et pour l’organisation d’une édition en 2021. Mais manifestement, ça ne suffira pas.
Défections généralisées
En effet, selon un sondage réalisé par Auto Suisse auprès de ses membres, 73 % des marques affirment qu’elles ne participeront pas à l’édition 2021 du salon. Le directeur pointe également les incertitudes concernant les voyages qui pourraient empêcher une bonne partie des quelque 10.000 journalistes internationaux de rallier Genève. Autant d’éléments qui ne plaident pas en la faveur de l’organisation d’un salon en 2021.
Sandro Mesquita assure néanmoins que d'autres pistes de financement sont explorées, « car, pour nous, la solution du prêt n'est pas forcément la meilleure ». Il estime que l'arrivée d'investisseurs « apportant du capital » serait plus à même de rencontrer les attentes des organisateurs. « Mais, pour cela, il nous faut à la fois repenser notre modèle et modifier nos statuts » conclut le directeur. Rien de très prometteur à court terme donc.