Après les 5 secrets de la Citroën 2 CV, de la Fiat Nuova 500, de la Mini classique, de la VW Golf , de la Porsche 911 ,de la Ferrari 250 GTO , de la Mercedes 300 SL, de la Lamborghini Countach, du Range Rover, de la Renault 4 , de la Ferrari Testarossa , de la McLaren F1, de la Citroën DS, de la Jaguar Type E, de la Volkswagen Coccinelle, de la Willys MB et de la Citroën Traction, de la Peugeot 205, de la Renault 5, de la Lada Niva, de la Mercedes 190, de la Fiat Panda, de la Renault 4CV et de la Volvo 240 , continuons notre série en nous penchant cette fois sur 5 « secrets » d’une autre icône automobile : la BMW M1 !
- Elle aurait pu naître bien plus tôt !
Dès le début des années 70, BMW planche sur un projet de sportive en polyester à 2 places. Il développera d’ailleurs une étude en ce sens : la Turbo Concept. Cette dernière est dotée d’un moteur en position centrale et transversale arrière, à l’instar de la Lamborghini Miura. Mais ici, point de V12, mais un 4 cylindres suralimenté issu de la 2002 Turbo. Le projet était déjà fort avancé mais le choc pétrolier a poussé l’étude au frigo !
- Taillée pour vaincre Porsche
Ce n’est qu’en 1977 que l’étude est reconsidérée : BMW entend déboulonner Porsche de son piédestal en compétition, notamment dans le Groupe 5. Mais pour homologuer la voiture dans ce dernier groupe, il faut produire 400 exemplaires…
- Des ingénieurs ex-Lamborghini ont terminé le projet !
Et c’est là que le bât blesse : BMW ne possède pas les compétences et l’infrastructure nécessaires à la production et au développement de 400 voitures de ce type. Il fait donc appel à un partenaire de choix : Lamborghini ! Hélas, ce dernier voit ses finances plonger dans le rouge, ce qui force BMW à reprendre la main sur le projet. Ce qui ne veut pas dire que la M1 n’a rien d’italien dans ses gênes : Giugiaro a signé le dessin (inspiré par le concept de 1972) tandis que des ingénieurs ex-Lamborghini ont fondé Italengineering pour terminer la conception technique. C’est donc à quelques kilomètres de l’usine Lamborghini que la M1 fut en grande partie étudiée !
- M88, un moteur resté plus de 10 ans en production
Le moteur, développé par Paul Rosche, est une merveille d’ingénierie : ce 6 cylindres en ligne de 3,5 litres rassemble tout ce qui se fait de mieux à l’époque ! On y voit 2 arbres à cames en tête, 4 soupapes par cylindre, un carter sec, un allumage électronique et une injection aux 6 boîtiers papillon… Délivrant 277 chevaux, ce moteur, baptisé M88, sera produit de 1978 à 1989. On le verra d’ailleurs, sous diverses variantes, équiper les M5 et M635CSi.
- Un championnat monotype
Tout est une question de chiffres : pour engager sa M1 dans le Groupe 5, BMW devait produire 400 exemplaires. Mais un changement de règles modifie la donne alors que la voiture est toujours en développement : pour atteindre le Groupe 5, il faut d’abord homologuer la M1 dans le Groupe 4, où les 400 voitures de production sont toujours requises. Et c’est là que les ingénieurs tiquent : les voitures de course comptent comme exemplaires de production !
BMW décide alors de construire les voitures de course parallèlement aux voitures de route. Le but ? Lancer un championnat monotype, principalement destiné aux pilotes de F1, de voitures de sport et de tourisme. Notez que Niki Lauda et Nelson Piquet s’y illustrèrent ! Seules deux saisons furent organisées !