François Piette

3 OCT 2017

Loup déguisé en agneau : Peugeot 505 Turbo, une propu’ développée avec Porsche !

Non, la Peugeot 505 n’est pas qu’un moyen de transport privilégié dans les coins reculés d’Afrique. Elle peut aussi montrer les crocs, lorsqu’elle se met en tête de rudoyer les berlines allemandes !





En 1979, Peugeot remplace enfin la 504 alors âgée de… 11 ans ! Le nouveau modèle paraît fort conservateur par rapport à la concurrence, avec sa ligne classique et ses roues arrière motrices. Mais la marque ambitionne aussi le marché haut de gamme, chasse presque gardée des berlines allemandes (déjà !) ! Pour ce faire, elle fait appel à Porsche qui a une grande expertise en matière de suralimentation : l’objectif, c’est de doper la berline avec un turbo !

Bloc Chrysler fouetté

Pour contrer les 6 cylindres germaniques, Peugeot propose dès 1982 une version Turbo avec un 4 cylindres de 2,2 litres d’origine Chrysler, mais poussé à 150 chevaux. Le résultat est assez convaincant, mais la voiture ne brille pas par un tempérament haut en couleur. Nous sommes au début des années 80 chez Peugeot et cela signifie donc une certaine modération. Une modération qui se remarque aussi au niveau du style, d’une sobriété à faire pâlir un ascète zélé. Pourtant, face au chrono, la Peugeot se montre moins timorée : 200 km/h et moins de 9 secondes au 0 à 100 km/h. C’est tout à fait respectable, pour les normes de l’époque !

De 160 à 200 chevaux

Au fil des années, le modèle profitera de multiples évolutions. A commencer par une puissance portée à 160 chevaux en 1984. La même année, le célèbre préparateur Danielson propose un kit PTS portant la puissance à 200 chevaux ! Les 220 km/h sont alors à portée de capot et le 0 à 100 km/h tombe en 7,5 secondes. Très rare, ce kit ne sera que très peu répandu. Enfin, en juillet 1985, Peugeot présente la phase 2, avec de nouvelles optiques et une puissance moteur de 180 chevaux. C’est sous cette forme que la voiture poursuivra sa carrière jusqu’en 1989. Entre-temps, une version V6, au moteur PRV hérité de la 604, épaulera la Turbo, mais avec une optique plus confort. Lorsque la 505 cède sa place à la 605, Peugeot ferme le chapitre des propulsions.

Aujourd’hui

Pendant de nombreuses années, ces Peugeot ne valaient quasiment rien : jusqu’il y a peu, il était possible de s’offrir un exemplaire en parfait état pour 5.000 € ! Aujourd’hui, rajoutez près de 10.000 €… Un modèle au kit PTS de Danielson peut prétendre à bien davantage encore. A l’usage, ces Peugeot font preuve d’une fiabilité étonnante. Pas étonnant de les voir partout en Afrique ! Seule la corrosion peut vous donner des soucis, de même que la disponibilité de certaines pièces, Peugeot n’assurant évidemment pas la refabrication.





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