Rolls-Royce, comme à son habitude, a présenté la Silver Seraph en 1998, la désignant d’emblée comme la « meilleure voiture au monde ». Un titre un brin subjectif et surtout, très hautain qui n’est toutefois pas complètement faux. En cette fin des années 1990, Rolls-Royce est entre les mains de BMW. Et l’objectif de ce dernier est clair : humilier la nouvelle Bentley Arnage, développée en partie par Volkswagen !
Plantureuse
La Silver Seraph est un monument : 5,4 m de long, 1,9 m de large et surtout, une masse de 2,3 tonnes ! Sous l’immense capot, le traditionnel V8 de 6,75 l jadis partagé avec Bentley cède sa place contre un nouveau V12 atmosphérique de 5,4 litres. A vrai dire, ce moteur n’est pas si nouveau que cela, puisqu’il est chipé à la BMW 750Li ! Il est ici retravaillé pour fournir un couple de 50 mKg et une puissance de 326 ch.
Les performances ? On s’en fiche !
Face au chrono, le long paquebot britannique ne démérite pas, atteignant les 100 km/h en 7 secondes et une vitesse de pointe de 225 km/h. Mais ces chiffres n’ont aucune importance : la Rolls offre avant tout un luxe omnipotent, avec des suspensions très douces et un silence de cathédrale ! Les matériaux sont sublimes, quoique l’on retrouve ici et là, quelques plastiques signés BMW qui jurent un peu dans cet habitacle.
Aujourd’hui
Contrairement aux autres modèles de la marque, la Silver Seraph ne fût produite que sur une courte période : de 1998 à 2002. Avec 1.570 exemplaires, elle n’est toutefois pas trop difficile à dénicher. Comptez entre 35.000 et 80.000 €. Bien entendu, règle d’or à respecter scrupuleusement, optez pour le meilleur exemplaire ! Le prix des pièces et de la main d’œuvre est exorbitant, donc soyez très vigilant lors de l’achat.