Cultissime, cette série ! Ma mère n’avait d’yeux que pour la moustache de Tom Selleck… Mon père, lui, critiquait son accoutrement de touriste Yankee stéréotypé… Quant à moi, je bavais sur sa Ferrari 308 GTS !
La série !
Magnum PI, c’est une série américaine diffusée entre 1980 et 1988. Huit années de tournage, qui ont engendré pas moins de 161 épisodes de 50 minutes ! Pour l’anecdote, ce sont également quelque 119 bières englouties par l’acteur principal, Tom Selleck, alias Magnum !
Comme beaucoup de feuilletons américains des années 80, il est forcément fait référence à la guerre du Viêt-Nam. Et à ce titre, Magnum en est un ancien combattant, désormais retiré sur l’île d’Oahu, dans l’archipel d’Hawaii. Un cadre de rêve et une villa idyllique, laissée à sa disposition par un riche écrivain. Dans cette villa, on retrouve également Higgins, le majordome britannique pointilleux. Voilà, le décor est planté !
L’action !
Après le décor, l’action ! Histoire d’occuper son temps, Magnum joue les détectives privés, dans un style qui lui est propre. Oubliez les redingotes et les imperméables poussiéreux, Magnum se la joue décontracté, avec une chemise à petites fleurs, un short beige, une paire de lunettes de soleil et, surtout, une moustache vissée sous le nez ! Le contraste (il en faut toujours un), c’est Higgins (John Hillerman), le majordome de la villa, qui le provoque. Tiré à quatre épingles, parlant un langage aussi soigné que son accoutrement, Higgins réprouve le fanfaron qu’est Magnum !
Et puis, il y a les complices, Terry (Roger E. Mosley) et Rick (Larry Manetti), deux vétérans du Viêt-Nam, eux aussi. Le premier est pilote d’hélicoptère et le second, gérant de plusieurs boîtes de nuit, toutes aussi louches que son passé.
La recette du chef !
Pour que ça prenne, l’action est constante : entre deux coups de feu, Magnum trouve toujours le chic de s’entourer de splendides créatures, généralement courtement vêtues. Combats, jolies femmes, courses poursuites, tout y est pour que la sauce prenne… Et ça a pris ! A ce dernier titre, histoire de rajouter à la flamboyance du personnage, Magnum roule en Ferrari 308 GTS, la voiture de l’écrivain malchanceux qui l’a laissée (ainsi que sa villa) à la disposition de Magnum.
La Ferrari !
A la base, la production s’était orientée vers une Porsche 928. Mais voilà, le constructeur allemand avait refusé d’équiper l’un de ses modèles d’un grand toit ouvrant, nécessaire pour les prises de vue… C’est donc sur la Ferrari que le choix s’est porté !
Genèse du modèle
La Ferrari 308, c’est l’ancêtre de l’actuelle 458 Italia. Ou presque, car à l’époque, il s’agissait du ticket d’entrée au prestigieux cheval cabré ! Sportive deux places, elle fût produite de 1975 à 1985. Elle fût ensuite remplacée par la 328, à la robe très similaire.
Les premiers modèles étaient équipés d’une batterie de quatre carburateurs Weber et présentaient une coque en polyester. Ce sont aujourd’hui les plus recherchées car les plus performantes et les plus rares ! Par la suite, la caisse passa à l’acier et l’injection remplaça les carburateurs, au détriment des performances. La puissance dégringola donc en 1980, pour timidement regrimper en 1982, avec l’arrivée d’une culasse à 4 soupapes.
Ce modèle connût un grand succès, sa ligne, sa renommée (notamment via Magnum) et son blason prestigieux en étaient les causes. Disponible en coupé (308 GTB) ou en spider (308 GTS), cette Ferrari n’affichait pourtant pas de performances exceptionnelles, même en tenant compte de l’époque ! Son V8 de 3 litres développait entre 210 et 255 chevaux, suivant les versions ! Une bonne berline turbo diesel actuelle affiche peu ou prou les mêmes performances ! Reste l’ambiance… Quoique la finition laisse franchement à désirer (digne d’une Fiat Panda, pour certains plastiques !) et le moteur ne chante pas vraiment… Sacrilège ! Mais comment ne pas succomber face à cette ligne envoûtante, ce comportement routier exceptionnel et… ce blason prestigieux !