Sombre genèse…

Si la Coccinelle, est un mythe, force est d’admettre que chez VW, on évite de s’attarder sur sa genèse. Pourtant, tout débuta avec le plus criminel des êtres humains, Adolf Hitler, dont l’ambition était de mettre l’Allemagne sur roues. Ainsi est née la « Volkswagen », soit la voiture du peuple. Pourtant, au lendemain de la guerre, décision fût prise de mettre cette petite boule en production, avec le succès que l’on connaît à la clé… La Coccinelle, ce n’est pas seulement l’Allemagne, mais le globe entier qu’elle a mis sur roues !

Changement de cap !

Lors du premier retour aux affaires, en 1998, VW jouait sur une carte franchement nostalgique, avec une New Beetle toute ronde, évoquant clairement la bouboule qu’était l’ancêtre. Cette fois, le constructeur joue une carte nettement plus dynamique : le toit est rabaissé et la carrosserie est élargie. Passée sous un rouleau compresseur, la Cox’ ? Disons qu’elle diffuse un parfum de sportivité, à l’instar de certains « Top Chop », sans pour autant tomber dans la caricature. La Beetle, elle est clairement de son temps et s’affiche avec des proportions justes ! Et sa frimousse est toujours aussi craquante…

Accessoires…

Et puis il y a les accessoires pour « faire vrai ». Ainsi, on tombe dans le « syndrome Mini », qui permet de rajouter pléthore de stickers et autres babioles sur la carrosserie (ou dans l’habitacle) pour accentuer le côté néo-rétro. Depuis les bandes de couleurs ornées du numéro « 53 », rappelant la Coccinelle de Walt Disney, aux enjoliveurs chromés, en passant par le becquet arrière, la Beetle joue la carte de la nostalgie et elle l’assume ! Tout est possible, en somme… Dans l’habitacle, pour une ambiance kitsch, VW propose une kyrielle de trois manomètres placés au sommet de la planche de bord et comprenant la température d’huile, la pression du turbo et un… chronomètre ! Du sport, on a dit !

Bienvenue à bord !

Dans l’habitacle, oubliez la sobriété de la Coccinelle première du nom, dont le dépouillement frôlait la caricature. Aujourd’hui, le charme agit : on apprécie le combiné regroupant trois cadrans ronds (tachymètre, compte-tours, jauge d’essence) ainsi que la boîte à gants supplémentaire, implantée dans le tablier du tableau de bord et les teintes multiples pouvant garnir l’habitacle. Et puis il y a cette qualité de finition, typée VW ! Quoique la Golf fait encore un peu mieux, à ce titre…

Et de la place ?

Quel que soit votre gabarit, vous ne devriez pas éprouver trop de difficultés à trouver une bonne position de conduite. Et c’est là, l’un des traditionnels points forts des voitures germaniques. Tout est clair, fonctionnel, pratique et même, habitable : les places arrière n’ont rien de ridicule et peuvent accueillir deux adultes, y compris sur de longs trajets. Alors, tout bon ? Non. Il reste un gros point noir : la visibilité… Délimiter les contours de la carrosserie est loin d’être chose aisée ! Et puis, les espaces de rangement sont calculés assez chichement… Le coffre rattrape péniblement ce constat, avec un volume de 310 litres et une banquette arrière rabattable 50/50.

Un tout petit moteur !

Sous le capot, nous avons opté pour le plus petit des moteurs : un 4 cylindres 1.2 TSI ! La cylindrée (1,2 litre) rappelle également les toutes premières Cox’, mais les prestations n’ont plus rien en commun ! Le moteur actuel affiche un tout autre tempérament que le lymphatique « quatre à plat » des premières Cox’ ! Délivrant 105 chevaux et un couple de 175 Nm dès… 1.550 tr/min, il ne manque pas de tonus ! De plus, l’excellente boîte manuelle à 6 rapports permet d’exploiter les ressources de ce petit moulin. Frétillant, souple et disponible, il suffit largement à la tâche et s’exprime d’une voix rauque plutôt sportive ! Une réussite totale ? Presque, on y reviendra…

Comportement routier

Reposant sur une plate forme de Golf, la Beetle ne peut décevoir… Et elle ne déçoit pas ! De rigueur, il en est évidemment question, avec un comportement sûr, efficace et serein en toutes circonstances. Il est bien loin, le temps où les Coccinelles s’embarquaient dans des pirouettes acrobatiques à la moindre erreur du conducteur ! Mieux, elle affiche même une précision assez étonnante pour une compacte familiale !

Confort de suspension

Et dans le dos ? Rien à déclarer. Certes, on ressent que l’on évolue sur du bitume, que les ressorts ont été tarés par une équipe germanique, les routes défoncées se ressentiront dans les vertèbres, mais sans que cela atteigne une ampleur inconfortable. On apprécie également la qualité de l’insonorisation.

Budget et équipement

17.290 € pour une Beetle équipée d’un petit 1.2 l essence, cela peut paraître assez costaud. Mais nous sommes persuadés que vous parviendrez à négocier un bon prix chez votre concessionnaire. Côté équipement de série, la Beetle propose les sièges avant réglables en hauteur, toutes les aides électroniques habituelles, le volant à trois branches en cuir, l’aide au démarrage en côte, la prise auxiliaire pour la radio… La liste d’options est, comme à l’accoutumée, plutôt longuette !

Vient le sujet de la consommation… Si le moteur présente un tempérament assez réjouissant, il éprouve également le besoin de la faire sentir à la pompe : en conduite « normale », nous avons relevé 7,5 l/100 km… Et cette valeur peut vite s’envoler…

Conclusion

Il est des modèles qui semblent éternels. La Beetle fait partie de ceux-là, même s’il convient d’admettre que la nostalgie est surtout esthétique ! Mais c’est tant mieux ! Car qui voudrait d’une Cox’ inconduisible par temps humide et aussi sûre qu’un kayak par tempête ? La Beetle est néo-rétro, mais reste parfaitement fréquentable au quotidien. Une manière agréable de se déplacer, avec une certaine personnalité qui confère une âme à l’ensemble. Et ce petit 1.2 TSI, il lui va comme un gant ! Sachez juste rester sage avec la pédale de droite : il a un certain appétit, le bougre !