Tout commence au début du siècle dernier lorsqu’un certain Wilhelm Maybach collabore avec Gottlieb Daimler afin de mettre au point différents moteurs. Après un différend, le premier s’en va voir ailleurs et s’associe avec Ferdinand von Zeppelin afin de concevoir cette fois des moteurs de dirigeables. Tous les dirigeables Zeppelin, jusqu’au célèbre LZ 127 Graf von Zeppelin, seront donc équipés en exclusivité de mécaniques Maybach. Durant la Seconde Guerre mondiale, le constructeur devient le principal fournisseur de moteurs pour les chars allemands mais la marque ne se relèvera pas après le conflit et tombera aux oubliettes jusqu’à ce qu’elle soit ressuscitée par Mercedes-Benz en 2002.
Echec post-résurrection
Au tournant du millénaire, Daimler décide de ressusciter Maybach pour en faire un concurrent direct de Rolls-Royce et Bentley. Une marque de très haut de gamme qui ne connaîtra que deux modèles très similaires, que seule la longueur distingue : la 57 et la 62 (pour 5,7 et 6,2 m de long). Le tout est basé sur une plateforme de Mercedes-Benz Classe S, modifiée et allongée. Fin 2011, Daimler annonce déjà la fin de la production de ces deux limousines dans le courant de l’année 2013. Car si la groupe gagnait de l’argent sur chaque voiture produite, il n’est néanmoins jamais parvenu à atteindre la production initialement prévue…
Deuxième renaissance
De retour en 2014, lorsque Mercedes-Benz présente au salon de Los Angeles les Mercedes-Maybach S500 et S600, le label n’est désormais plus une marque à part entière mais plutôt une ligne de produits exclusifs, basée sur des modèles existants. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe allemand semble enfin avoir trouvé la formule qui plaît. Avec ses S500, S600 et GLS, Mercedes-Maybach est sur un petit nuage ! Les ventes propres au label ont augmenté de 25 % par rapport à l’année dernière avec quelque 4.400 exemplaires qui ont été livrés au cours du seul dernier trimestre (tous modèles Mercedes-Maybach confondus).
Le constat le plus frappant est le suivant : les ventes de ces trois derniers mois surpassent à elles seules les ventes totales des Maybach 57 et 62 entre 2002 et 2013 ! On doit donc être particulièrement contents des performances commerciales de Mercedes-Maybach au sein du directoire de ce qui répond désormais au nom de Mercedes-Benz Group !