Tout sourire
Les designers de la marque se sont inspirés de leurs derniers concept-cars pour élaborer le dessin de cette Mazda 3. Les lignes sont donc expressives et fluides et il s’en échappe une incontestable impression de sportivité. Si sa face avant ne semble pas faire l’unanimité, au moins sourie t’elle au monde qui s’ouvre devant elle. De profil, les traits élancés la rendent sportives, tandis que l’arrière fuyant lui donne ce petit côté sportif actuellement en vogue chez le constructeur.
Une Focus au sous-sol
Reposant sur la plate-forme d’une Ford Focus, la Mazda 3 dispose donc d’une excellente base, réputée pour la qualité de ses trains roulants. Les ingénieurs de Mazda ont d’ailleurs fait de l’agrément de conduite l’une des priorités, sachant la clientèle européenne particulièrement exigeante sur ce point.
7 moteurs
En essence, ce ne sont pas moins de quatre moteurs que Mazda propose : on commence la gamme avec un 1.6 l de 105 chevaux et annoncé à 6,3 l/100 km, soit le meilleur score de la catégorie. Ensuite, le constructeur propose deux moteurs de 2 l : le premier est accouplé à une boîte automatique et fournit quelque 150 chevaux. Le second, de nouvelle génération, est associé à une boîte manuelle et s’équipe d’un système Stop & Go inédit, réduisant de moitié le temps de redémarrage face à un système traditionnel. Dommage que Mazda n’ait pas développé ce système pour les motorisations diesel. Enfin, la toute puissante MPS, dotée du 2.3 l turbo de 260 chevaux risque d’enflammer le bitume !
Des diesels, parlons-en : celui qui fera sans aucun doute le gros des ventes chez nous et intéressera particulièrement le marché fleet est sans conteste le « petit » 1.6 l de 109 chevaux, repris de chez PSA/Ford. Annoncé à 119 gr/km, il émet 4 grammes de trop pour bénéficier de la ristourne fiscale de 3% sur le prix d’achat. Au dessus, on retrouve le tout nouveau 2.2 l maison, récemment étrenné par la Mazda 6. Il est ici proposé en deux variantes de puissance : 150 et 185 chevaux. Dommage qu’aucune de ces mécaniques mazoutées ne puisse s’accoupler à une boîte automatique. Le plus petit devant même se contenter de seulement 5 rapports ! Question couple, ces 2.2 l frappent fort : 360 et… 400 Nm !
Equipement à la page
Mazda a sérieusement revu la liste des équipements disponibles sur sa 3 ! Ainsi, il est dorénavant possible de disposer d’un GPS intégré. Intuitif et idéalement situé tout près de la baie de pare-brise, il souffre en revanche d’un écran franchement petit. Parmi les autres équipements, notons pêle-mêle, le RVM, qui détecte un véhicule se situant dans l’angle-mort et en avertit le conducteur par un signal sonore et visuel sur le rétroviseur extérieur, le cruise control, l’air conditionné automatique bi-zone, la connexion Bluetooth ainsi que la compatibilité avec un i-Pod. Mazda propose pas moins de 6 niveaux d’équipement combinés à un nombre restreint d’options, ce qui limite toutefois les possibilités de personnalisation poussée.
Question prix, la 3 1.6 l Challenge est disponible à partir de 17.000 €. Quant aux versions qui nous intéressent le plus sur nos marchés, les 1.6 diesel Active et Active +, elles sont annoncées à 20.500 et 22.100 €.
Au volant, sur les petites routes sinueuses de Lisbonne
Nous avons précisément commencé notre essai avec cette dernière variante. L’habitacle est accueillant et les matériaux présentent bien, même si certaines concurrentes européennes font encore mieux. Les cadrans ronds donnent un cachet sportif et le volant multifonctions est particulièrement intuitif. A ce sujet, soulignons la qualité de l’ergonomie : tout tombe sous le sens et les commandes du système d’info-divertissement sont idéalement disposées. L’habitabilité permet d’accueillir 4 personnes dans de bonnes conditions et le coffre engloutit sans soucis tous les bagages.
Souple et disponible, il fait preuve d’un allant tout à fait suffisant. Si la boîte 5 est bien étagée, une sixième vitesse aurait permis de resserrer davantage les rapports et d’en tirer un dynamisme ainsi qu’une économie (sur autoroute) supplémentaires. Le châssis, en revanche, ne mérite que des éloges et pourrait en remontrer à bien des pseudos sportives posées sur cales en bois rigoureusement inflexibles. Ainsi, le châssis est-il remarquablement équilibré et fait preuve d’une efficacité stupéfiante ! Les bosses et autres ornières sont digérées sans autre forme de procès et sans altérer le moins du monde le confort, qui reste excellent. Le 2.2 l 150 ch, autre motorisation essayée, affiche une santé réjouissante, mais distille sa puissance avec une linéarité étonnante. Silencieux et formidablement souple, il accepte tous les types de conduite en se jouant des difficultés rencontrées. De plus, en dépit d’une masse plus élevée, il ne perturbe aucunement l’équilibre neutre de cette Mazda 3.
Peu de reproches à formuler donc, si ce ne sont des qualités de plastiques inégales, une direction un peu trop légère et qui seconde mal le formidable châssis, ainsi que quelques bruits de roulement, dépendants du type de revêtement.