Plutôt SLS AMG que Sprinter !
Le constructeur déboule avec un produit jeune pour une clientèle jeune ! Sur papier, cela sonne un peu comme un discours marketing rébarbatif et pompeux, mais en pratique, lorsque le résultat se présente sous les traits d’une carrosserie nerveuse, incisive et équilibrée, c’est tout bonnement réjouissant ! D’autant qu’il s’agit de la plus fine d’un point de vue aérodynamique, avec un Cx de 0,27 (voire 0,26 pour la version éco).
Trois finitions !
Longue de 4,29 mètres, la nouvelle Classe A (uniquement disponible en 5 portes) est surtout nettement plus basse que la précédente. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela se voit ! De joyeusement dynamique, la Classe A peut carrément devenir sportive, notamment avec la finition « AMG Sport ». Des finitions, parlons-en, car elles sont au nombre de trois : Style, Urban et AMG Sport, chacune proposant une ambiance, une finition et un niveau d’équipement spécifiques.
Et avec le pack AMG Sport, ça ne rigole même plus du tout, avec des surpiqûres rouges, un ciel de toit noir, des boucliers agressifs, des jantes spécifiques, un diffuseur arrière, une double sortie d’échappement et surtout, des réglages de châssis spécifiques !
Pour les plus exigeants : AMG !
Il reste la finition Sport, uniquement disponible avec le moteur 250 (nous y reviendrons) et qui brandit le rouge à tire-larigot, y compris sur la lame de pare-chocs avant ! Les réglages de châssis sont encore retravaillés et l’ensemble a été supervisé par AMG.
Quant à une véritable version AMG, c’est prévu ! Si nous ne connaissons pas encore les détails précis de la bête, on peut déjà annoncer sa couleur : 4 roues motrices, 4 cylindres turbo essence et une puissance avoisinant les 350 chevaux, à la grosse louche. AMG annonce qu’il s’agira là, d’une puissance spécifique record !
Sécurité über alles !
Dynamique, certes, mais sûre avant tout ! Mercedes déploie une large palette d’équipements sécuritaires comprenant notamment le « Collision Prevention Assist », qui alerte le conducteur en cas de risque de collision via des signaux lumineux ainsi que sonores, et prépare les freins ! Le système « PRE-SAFE », quant à lui, ferme les fenêtres ainsi que le toit ouvrant, et resserre les ceintures en cas de risque détecté de collision. A ce titre, en cas de conduite sportive, les ceintures risquent de laisser quelques traces sur votre corps !
Parmi les autres équipements, soulignons l’ « Attention Assist » (qui détecte une fatigue chez le conducteur), les phares adaptatifs, l’avertisseur d’angle mort dans les rétroviseurs, l’avertisseur de franchissement de ligne blanche, le détecteur de panneaux de limitation de vitesse, la caméra de recul, l’aide au parking automatique…
Connectivités !
Produit de son temps, la Classe A fait la part belle aux connectivités et technologies modernes. Une tablette s’invite donc au sommet du tableau de bord et, sur option, il est possible d’y intégrer complètement votre iPhone, via une interface spécifiquement dédiée ! Si vous n’êtes pas adeptes des produits d’Apple, soyez rassurés, les connexions internent, fonctions Tweeter, Facebook, webradios et autres sont toujours disponibles.
Les moteurs : du Renault sous le capot !
Du côté des diesels, la gamme démarre avec la 180 CDI équipée d’un moteur bien connu, mais qui fait ici une grande première sous le capot d’une Mercedes : le 1.5 dCi de Renault, offrant 109 chevaux et un couple de 260 Nm (soit 10 Nm de plus que le 180 CDI de la maison allemande !), ici d’office accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports. Son argument de poids : des émissions de CO2 limitées à 98 g/km !
Mais si vous optez pour la boîte automatique (7 rapports et double embrayage), c’est un moteur maison (d’une cylindrée de 1,8 l) qui officie sous le capot, en dépit d’une appellation et d’une puissance inchangée. En 200 CDI, le 1.8 l diesel est poussé à 136 chevaux. Enfin, pour les gourmands, il s’agira d’attendre la 220 CDI, au 2,2 l diesel de 170 chevaux.
Du côté des essences, on retrouve deux blocs : un tout nouveau 1.6 l turbo de 122 (180) ou 156 chevaux (200), et un 2 litres turbo de 211 chevaux (250)… En attendant le tonitruant bloc AMG !
Bienvenue à bord…
Dans l’habitacle, l’ambiance confinée et suggestive, la présentation des instruments et l’ergonomie donnent une connotation sportive à l’ensemble. La position de conduite est impeccable et l’habitabilité se situe d’emblée dans la bonne moyenne. Le toit panoramique ouvrant est un vrai plus, alors que la stéréo Harmann Kardon est prodigieuse… Le coffre est correct, tout comme la fonctionnalité, mais à ce niveau, la Classe A se situe plutôt dans le ventre mou du segment. Le seul regret vient des appuie-têtes trop intrusifs, tant sur le plan du confort que sur celui de la visibilité.
Bon, et ça roule comment ?
Si Mercedes n’a pas l’expérience de certains de ses camarades dans le domaine de la traction avant, on peut dire que leurs ingénieurs ont vite compris comment faire passer la puissance sur les roues avant ! Autant le dire tout de go : cette Classe A est enthousiasmante. Vraiment ! Voilà longtemps qu’une Mercedes « de série » (hors AMG) ne nous avait plus ravis à ce point sur le plan dynamique. C’est dire !
Le train avant est tranchant, précis, se place au doigt et à l’œil. Quant au train arrière, on le trouve subtilement mobile au lever de pied, sans être dangereux, ni instable. Un équilibre quasi parfait, il est vrai sublimé par les routes sinueuses et parfaites du pays slovène, lieu de cette première prise en main. Le Pack AMG Sport garantit un excellent maintien d’ensemble, quand les autres finitions se font un brin plus pataudes, au bénéfice toutefois du confort. Mercedes annonce du dynamisme et il en est fichtrement question !
Un 1.6 l turbo essence qui excelle !
Du côté des moteurs, cela se passe plutôt bien pour le nouveau 1.6 l turbo essence. Essayé sous le capot de la version 200 (156 chevaux), il séduit par sa grande disponibilité à bas régimes et par son allonge dans les tours. Le diesel essayé (200 CDI) est un peu moins à son aise, la faute, comme toujours, à des rapports de boîte nettement trop longs qui étouffent sa bonne volonté. Dans ces cas-ci, on regrette surtout une boîte manuelle aux débattements trop amples et un embrayage à la course trop longue, tous deux peu en accord avec la philosophie sportive du modèle.
A250 Sport
Avec sa boîte à double embrayage et ses 7 rapports, ses 211 chevaux et son châssis peaufiné par AMG, on s’attend à une bombinette explosive ! Et de fait, moteur et châssis séduisent par leur homogénéité, tandis que le moteur affiche un allant convaincant ! On regrette seulement une sonorité trop sage, pourtant retravaillée et une boîte au mode manuel paresseux. Mais au final, notre choix se porte toujours sur la 200 essence, équipée du pack AMG Sport !
Les prix
Le premier prix est avancé à 24.926 € pour la A180 BlueEfficiency en essence et à 25.289 € pour la A180 CDI BlueEfficiency en diesel. Le sommet de la gamme, la A250 Sport, est affiché à 35.574 €.