Fonctionnelle et 7 places
Contrairement à bien des breaks d’aujourd’hui qui font la part belle au design en sacrifiant les qualités fonctionnelles, la Classe E break continue d’afficher une capacité de chargement réellement impressionnante. En rabattant la banquette arrière, il est possible de transporter quelques 1950 litres de bagages ! Mais il est vrai que les dimensions en imposent : 4,9 m de long et 1,85 m de large ! Ces mensurations profitent également à l’habitabilité arrière. Quelques aspects pratiques facilitent la vie au quotidien, comme un couvercle à bagages qui se relève automatiquement lorsque le hayon s’élève. Cette dernière manœuvre peut se faire électriquement. Le plancher du coffre est pliant et dissimule des rangements. Petite curiosité : la présence de deux strapontins dans le coffre, mais retournés à 180 degrés. De quoi ravir les pêcheurs, qui assis dans le coffre sur de confortables sièges en cuir, pourront s’adonner à leur sport favori au sec !
Suspension adaptative de série
La nouvelle suspension Direct Control présente un amortissement adaptatif. Egalement de série, l’autostabilisation de l’arrière permet de conserver une assiette horizontale en toutes circonstances. Y compris lorsque le coffre est chargé de la commode bretonne de belle-maman ! Tarages des ressorts et amortisseurs ont été voulus un peu plus durs, histoire de s’adapter aux nouvelles données de masses. Pour votre sécurité, 9 airbags sont livrés de série et cette Classe E break reprend bien entendu l’incroyable arsenal de technologies sécuritaires de la berline. Tel Big Brother, la Classe E vous rappelle à l’ordre si vous êtes sur le point de vous endormir, si vous franchissez une ligne blanche, voire si vous oubliez de freiner ! Vite casse-pieds cependant…
10 + 1 moteurs
Trois moteurs diesels sont pour l’instant à l’affiche : 220 (170 ch – 5,8 l/100 km), 250 (204 ch – 5,8 l/100 km) et 350 (V6 – 231 ch – 7 l/100 km). Notez que les deux premiers sont d’office affublés d’une boîte manuelle à 6 rapports mais qu’une boîte automatique à 5 rapports est disponible en option. L’onctueux V6, quant à lui, est d’office flanqué de l’excellente boîte 7 automatique. En essence, seuls deux moteurs sont proposés : les 350 (V6 - 292 ch – 8,6 l/100 km) et 500 (V8 – 388 ch – 11,1l/100 km), d’office accouplés à la boîte 7 automatique. Au cours du premier trimestre 2010 suivront les 200 CDI et CGI (136 et 183 chevaux), 250 CGI et la transmission 4 Matic sur les 6 cylindres.
Onctuosité
Sur la route, cette Classe E break fait clairement la part belle au confort. Le large volant donne l’impression d’être à la barre d’un navire mais ce dernier ne chaloupe pas. L’amortissement est forcément très confortable, en dépit des tarages durcis, mais reste efficace lorsqu’il s’agit de maintenir les mouvements de caisse. Ainsi, la Classe E break préserve une belle agilité. Quoique les lois de la physique sont là et opposent forcément une certaine inertie à la conduite dynamique… Les diesels sont très valeureux et disponibles à tous les régimes, surtout le 250 CDI qui affiche une pêche réjouissante ! En essence, le V6 est très bon mais le V8 500 est carrément excellent et parfait l’homogénéité du break avec son onctuosité, son doux froufrou et son couple !
Classe E AMG
V8 de 6.2 l, 525 chevaux et 4,6 secondes pour le 0 à 100 km/h ! Voilà des valeurs que l’on associe difficilement avec un volumineux break tel que celui-ci ! C’est que le département AMG n’a pas voulu laisser Audi (RS6) et BMW (M5) seuls sur le terrain des breaks à très hautes performances. Pour des livraisons expresses, voici donc un engin idéal ! La suspension propose différents modes, du plus soft au plus sportif et… ça marche ! La boîte de vitesses est reprise de la SL63 AMG. Baptisée MCT, elle jette le convertisseur de couple et son bain d’huile aux orties pour le remplacer par un embrayage sec. Disponibles également, les freins en carbone céramique.
Dès la mise en route, cette E Break se distingue des autres. Le V8 se complaît à lancer des borborygmes graves et à la moindre pression sur la pédale de droite, le fauve bondit ! Pour autant, la circulation urbaine ne pose pas plus de soucis qu’avec une 220 CDI… Mais une fois lancée sur routes dégagées, cette E AMG nous a fait entrevoir une partie de son potentiel ! Le petit volant permet de mieux placer la lourde masse et le V8 ne se lasse pas de gronder férocement à chaque relance. Grisant ! D’autant que la boîte claque vivement ses rapports et sans brusquerie ! Le comportement est sûr, équilibré et plutôt efficace. Pourtant, je ne me risquerais pas à lancer cet engin sur un circuit sinueux. En cause, une masse très élevée et un freinage (en acier sur notre modèle) plutôt médiocre. Autant donc retenir le freinage en céramique… Après tout, nous ne sommes plus à quelques milliers d’euros près !