Stupeur et tremblement ! La Classe S est à considérer comme superbe paquebot transcontinental. Tout y est étudié pour vous baigner dans une atmosphère voluptueuse qu’aucun bruit parasite n’oserait troubler… Alors, imaginez le grésillement nasillard d’un rustre 4 cylindres mazouté… Blasphème ? Mercedes a osé ! Et avec quelques résultats incontestables à la clé !

S 250 BlueEFFICIENCY

Il fallait oser… Mercedes l’a fait ! Le downsizing actuel va jusqu’à changer la philosophie de ces berlines que l’on croyait immuables ! Il n’y a pas si longtemps, toutes ces limousines n’osaient carburer avec autre chose que de l’essence. Et aujourd’hui, voilà qu’on flanque la référence du segment d’un 4 cylindres diesel ! Oui, mais quel 4 cylindres ! Ce dernier nous aura bluffé sous les capots des Classe C et E. Il n’y a dès lors aucune raison qu’il ne nous épate pas sous le capot de cette imposante limousine ! Son couple de 500 Nm et sa puissance de 204 chevaux ne sont que très légèrement inférieurs aux valeurs du précédent V6 de 3 litres que ce moteur ne remplace pas, mais complète.

Disponible dès 1.600 tr/min, ce couple camionesque autorise des relances et des accélérations des plus correctes ! Moteur de base, mais prestations de haut niveau : 8,2 secondes au 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe de 240 km/h ! Et la consommation ? 5,7 l/100 km et des émissions de CO2 de 149/km. Ce qui en fait tout simplement la limousine la plus frugale du marché.

Les autres moteurs

Outre l’adjonction de cette motorisation, on remarque quelques modifications dans la palette des motorisations : la S 350 BlueTEC diesel affiche désormais des prestations supérieures et répond d’ores et déjà aux normes Euro 6, notamment grâce à l’adjonction d’AdBlue. Ainsi, sa puissance de 237 chevaux et son couple de 620 Nm la font abattre le 0 à 100 km/h en 7 secondes seulement et pointe à 250 km/h. La consommation s’effondre de près d’un litre : 6,8 l/100 km, soit des émissions de 177 g/km.

En essence, la S 350 BlueEFFICIENCY profite d’un tout nouveau moteur. S’il semble identique au précédent (V6 de 3.5 l atmosphérique), il s’en distingue sur des points essentiels, comme l’angle du V (de 90 à 60 degrés, un angle plus logique vu le nombre de cylindres). La puissance grappille une trentaine de chevaux (306 ch) et le couple atteint désormais 350 Nm. Ainsi armé, le dit paquebot ne consomme que 7,6 l/100 km tout en expédiant le 0 à 100 km/h en 6,9 secondes.

Trop timide ? Passez directement au V8. Plus petit que le précédent (de 5,5 l à 4,7 l), il gagne néanmoins en muscle grâce aux turbos qui l’alimentent : 435 chevaux et, surtout, un couple omnipotent de 700 Nm ! De quoi atteindre les 100 km/h en 5 secondes tout rond et consommer 9,3 l/100 km seulement. Une performance…