Le truc que tout le monde a remarqué dans la SLK c’est l’Airscarf. Cette option installée sur notre véhicule d’essai est un diffuseur d’air chaud intégré dans les sièges. Ainsi, la nuque et le cou restent bien au chaud même si le fond de l’air est frais. Avec le filer antiremou, l’Airscarf et l’air conditionné à fond, on peut se faire plaisir sous les rayons de soleil hivernaux. Lors de notre test la météo a été parfois capricieuse. D’habitude on râle, ici on s’est dit « génial ». Grâce à un calculateur électronique intégré, l’Airscarf régule le chauffage de nuque selon les besoins, en fonction de la vitesse du véhicule et de la température, et adapte en permanence le débit d’air de façon à assurer une bonne répartition de l’air chaud. Cette écharpe invisible, enclenchée par la pression d’un bouton, a parfois été trop chaude. Mais c’est parce qu’on est difficile ;-)
Une beauté
Résumer la SLK à son chauffage de nuque serait faire preuve de mauvaise foi évidente. La SLK recèle bien d’autres atouts. Déjà il y a son look ravageur inspiré du SLR, et donc de la F1, pour la calandre. Les formes sont équilibrées et elle exprime une féminité bien agréable. Plus fort encore : les designers de Stuttgart ont réussi l’exploit de lui laisser son charme que le toit soit replié ou non. L’habitable aussi a été soigné. Les matériaux sont vraiment bien choisis et la présentation est bien plus séduisante que sur l’ancienne SLK avec des inserts argent de bon goût. On notera aussi l’apparition d’un volant réglable. Ceci dit, une fois assis au volant on a pesté sur le rétroviseur central. Il phagocyte une partie du pare-brise et gêne la visibilité. En conduisant, au début, on ne voyait que lui…
Bloc un peu juste
La SLK 200 Kompressor est mue par un quatre cylindres Twinpulse de 1796 cm³. Ce système combine différentes technologies telles qu’un compresseur, des arbres d’équilibrage, le refroidissement de l’air de suralimentation, des arbres à cames à calage variable et un système de distribution à 4 soupapes par cylindre. Le petit moteur de la gamme SLK est plus adapté à la balade qu’aux chronos. Un peu juste, il permet néanmoins de s’amuser et de dépasser sans frissons grâce à des relances boostées par le compresseur. Dommage que la sonorité est rugueuse. Le moteur semble beaucoup souffrir. Pourtant, cette SLK ne manque pas d’élasticité. Son couple développe 240 Nm à 3000 tr/min. De plus, la vitesse maximale est honorable : 230 km/h ; et le Tempo 100 s’effectue en 8 secondes. Bien que consommant moins que l’ancienne SLK, la nouvelle génération affiche une moyenne mixte annoncée de 8,7 litres. Mais, on le sait, la consommation dépend surtout de la façon dont on conduit.
Le confort avant tout
La boîte à 6 rapports est réglée court et nous a séduit. Tout comme le comportement général de l’ensemble d’ailleurs. Héritant de la plateforme de la Classe C, la SLK s’est montrée rigide et docile. En plus de l’électronique qui veille au grain, le poids de 1390 kg, la répartition des masses 52/48 et la puissance de 163 chevaux font que la propulsion n’est pas du genre à partir en travers à la moindre maladresse. Évidemment, les plus sportifs devront aller chercher dans les motorisations plus puissantes pour trouver un plaisir différent. La SLK 200 K joue d’abord la carte du charme et du confort. Les suspensions reposent sur un essieu 3 bras à 2 bras inférieurs à l’avant (pseudo-Mc Pherson) et multibras à l’arrière. Bien amortie, ce roadster profite d’un confort routier étonnant, vu son architecture. La direction assistée a aussi montré ses talents abandonnant subtilement le boîtier de recirculation à billes pour la crémaillère. Ainsi, la mise en courbe a gagné en précision. Le Cx aussi est avantageux (0,32 toit fermé, 0,37 toit ouvert).
22 secondes
Véritable roadster, la SLK s’apprécie surtout cheveux au vent. Les remous sont bien contrôlés et le bruit aérodynamique est supportable. Le toit a été amélioré par les ingénieurs de Sindelfingen. Ainsi, il s’ouvre et se ferme encore plus rapidement et prend encore moins de place dans le coffre grâce à une lunette arrière pivotante. Il se rétracte en 22 secondes, à condition d’avoir placé le cache-bagages rigide. Une option permet même de l’ouvrir et le fermer à l’aide de la clé de contact. Le coffre a une capacité allant de 208 à 300 dm³ (63 litres de mieux). De son côté, le réservoir de 70 litres autorise également de longues balades sans pitstop. On a aussi apprécié l’espace gagné par les occupants. Il est plus facile d’entrer et de sortir et la position de conduite se trouve plus facilement. Il faut dire que la nouvelle monture a gagné 7,2 cm en longueur, 6,5 cm de large et 3 cm d'empattement. On regrette cependant l’absence de repose-pied à gauche. Bon point par contre pour l’équipement de série. Mercedes n’a pas rechigné cette fois-ci : ABS, ESP, ASR, climatisation automatique, rétroviseurs et vitres électriques, éclairage automatique...
Protection
Mercedes a aussi équipé son SLK d’airbags adaptatifs qui se déploient en deux temps, en fonction de la gravité de l’accident. Les l�imiteurs d’effort à deux niveaux montés de série s’adaptent eux aussi à la gravité de l’accident. En cas de collision latérale, des airbags tête et thorax entrent en action et protègent la tête et le thorax des occupants. Un capteur spécial déclenche les airbags latéraux et les deux rétracteurs de ceinture même en cas de retournement. Des arceaux de sécurité placés derrière les sièges garantissent encore une protection supplémentaire. Bref, cette SLK-là est un engin de plaisir qui coûte quand même près de 37.000 euros. « Cher Papa Noël, ayant été très sage cette année sur la route, et n’ayant pas eu de PV (si, si), auriez-vous l’aimable attention de penser à déposer dans mon garage une petite SLK… ». Ben quoi, on peut toujours rêver, non ?
© Lionel Hermans & Olivier Duquesne