Ceci dit, notre Viano, enrichi d'un Pack Activity (3.200 €) comprenant entre autres la couleur métallisée, les vitres arrières noires et les jantes alu, avait plutôt fière allure en "beige Sanidine". Intérieurement, le Viano nouveau évolue aussi par petite touches, avec un volant multifonction à quatre branches, un autoradio de nouvelle génération, des habillages de panneaux intérieurs redessinés, de nouveaux traitements de surfaces, mais aussi avec un gros travail sur l'acoustique, histoire de réduire le volume sonore à bord. Notre Viano était motorisé par le bloc OM651, un quatre cylindres de 2.143 cc développant 136 ch avec un couple maximum de 310 Nm (190 gr/km de CO2) enrichi de la technologie Blue Efficiency: système stop/start Eco, gestion de la batterie, pneus à faible résistance au roulement, pompe de direction assistée Eco, indicateur de passage des rapports, …

Vie à bord

Le châssis reçoit lui aussi son lot de perfectionnements, avec un train avant optimisé et de nouveaux réglages. Le Viano, avec ces deux larges portes coulissantes, se montre accueillant et les six sièges club montés de série invitent au voyage. Les quatre sièges arrières sont montés sur rails et se règlent longitudinalement tous les 25mm, de quoi facilement trouver sa place, d'autant que les sièges intermédiaires peuvent se monter dans le sens opposé de la marche, formant ainsi un sympathique salon auquel il ne manquera plus qu'une table pour "taper le carton" (disponible en option). Petit bémol toutefois, le plancher haut ne facilite pas l'accès pour les personnes d'un certain âge. Le conducteur retrouve une position typée camionnette, ce qui ne constitue pas obligatoirement un défaut. Tout au plus déplorera-t-il un dossier perfectible à la longue. Disponible en trois tailles (Compact, Medium et Long) avec un porte à faux arrière augmenté de 25cm et un empattement rallongé de 25cm lui aussi, le Viano répondra à tous les besoins.

Utilitaire

Pour les familles (très) nombreuses, il est encore possible de remplacer les sièges club par de larges banquettes accueillant trois personnes par rang. Position camionnette, disions nous, et ça se confirme en lançant le moteur, qui s'ébroue dans un concert de claquements peu discret. Une fois le moteur à température, les choses s'arrangent bien, mais ne lui demandez pas l'impossible: avec un tel volume et un tel poids, les 136ch ne sont guère à la fête. Rien d'alarmant, mais les amateurs de sensations en seront pour leurs frais. Mercedes met à leur disposition la même cylindrée avec 163ch ou, plus radical, un six cylindres trois litres de 224ch, de quoi rendre les voyages à pleine charge moins ennuyeux: avec 136ch, difficile de garder accroché le 120 en haut des côtes. Confort et tenue de route ne prêtent guère le flanc à la critique, mais n'ambitionnent pas de concurrencer un monovolume classique, au comportement plus proche d'une voiture. Et si l'insonorisation a bénéficié de toutes les attentions, le constat reste identique: nous sommes plus proche du monde de l'utilitaire que de la limousine. Et c'est là que nous nous interrogeons sur le positionnement réel du Viano: fort éloigné d'un monospace classique, apporte-t-il grand chose de plus qu'un Vito Shuttle? A se la jouer utilitaire, pourquoi pas se la jouer à fond en privilégiant un Vito plus abordable financièrement?