L'histoire de l'Audi A2 a commencé en 1997 au Salon automobile de Francfort. Audi y a dévoilé le concept Al 2, qui était entièrement construit en aluminium. Ce n’était pas une technique insolite pour les Allemands, qui utilisaient déjà de l’aluminium pour la structure de leur A8. Audi voulait décliner cette technologie sur les plus petits modèles.
Le poids plume de l’aluminium
Le résultat est apparu sur le marché en 1999 : l'Audi A2, une petite berline avec - au choix – de la place pour quatre ou cinq passagers, un format micro MPV et un « spaceframe » en aluminium tout comme l’A8. L'utilisation intensive de l'aluminium a permis à la petite A2 de rester sous la tonne. Certains modèles accusaient même à peine 895 kg sur la balance.
Hors de proportion
Tout sur l'A2, a été pensé pour un poids et une consommation minimes. La carrosserie elle-même a été optimisée aérodynamiquement, et a été mesurée à 0,29, voire 0,25 de Cx. Cependant, l'espace a été utilisé de façon optimale : en dépit d'une longueur de 3,83 mètres, l’A2 offrait 390 litres de volume de coffre. Devant, à la place de la grille de radiateur, nous retrouvions un « Service Klappe », une trappe qui permettait de remplir l'huile et le liquide de lave-glace et de mesurer le niveau d'huile. Donc, le moteur Audi pouvait être reculé et a permis au capot – que vous ne pouviez ouvrir qu’avec une clé spéciale – de rester compact.
Moteurs
Sous le capot, Audi proposait d'abord un moteur 1.4 FSI essence de 75 chevaux et un moteur 1.4 TDI diesel de la même puissance. Plus tard, une version diesel de 90 ch et un 1.6 FSI de 110 ch firent leur apparition. Mais le bloc le plus frappant était le 1.2 TDI qui a également été utilisé sur la Lupo 3L. Ce moteur à trois cylindres délivrait 61 ch et a été complètement étudié pour une faible consommation : pas de direction assistée, pas d'air conditionné, des vitres étroites, des sièges plus minces, des pneus à faible résistance au roulement et un bouton éco qui limitait la puissance à 30 ch et une fonction start-stop. En conséquence, l'A2 1.2 TDI a réussi à atteindre une consommation de 2,62 l/100 km lors d’un economy-run en 2003.
Trop chère
L'utilisation intensive de l'aluminium a été avantageuse pour le poids et la consommation, mais elle était également le talon d'Achille de l'Audi A2 : cela la rendait plus chère que de nombreuses concurrentes. En outre, le dessin spécifique n'a pas été au goût de tous les clients. Résultat: environ 176.000 unités ont été produites de 1999 à 2005. Pas mal, mais sa principale concurrente, la Mercedes Classe A, a fait nettement mieux au cours de la même période : 1,1 millions d'exemplaires.
Aujourd'hui
Douze ans après la fin de la production, vous rencontrez encore régulièrement l’A2 dans les annonces. Le 1.2 TDI est relativement rare, car il n'y en a eu que 6500. Comptez pour presque toutes les versions, un prix de l'ordre de 6.000 € pour un exemplaire avec un kilométrage élevé et environ 10.000 € pour un modèle à faible kilométrage.