Elle a attiré l’attention lors de ce salon de l’auto de Francfort 1987. Le petit roadster biplace qui trônait sur le stand BMW n’ouvrait pas ses portes de manière classique, ni même vers le haut comme des portes « papillon », mais bien vers le… bas ! Elles s’enfonçaient en effet dans la carrosserie. Mais ce n’était pas la seule particularité de cette BMW Z1…

Thermoplastique

Les panneaux de carrosserie de la Z1 étaient amovibles et beaucoup de ces pièces étaient fabriquées en matière thermoplastique, un matériaux facilement modifiable et réutilisable. BMW conseillait même à l’époque aux nouveaux clients de commander un set additionnel de panneaux de carrosserie dans une autre teinte, afin de donner facilement une autre couleur à leur Z1.

Et hop, ça disparaît…

Mais ce qui impressionnait le plus avec cette Z1, c’était ses portes qui disparaissaient : BMW a puisé son inspiration chez les roadsters classiques, qui disposaient de portes amovibles (souvent fabriquées en toile). Mais, côté design, ces portes détachables ne convenaient pas aux Allemands, qui ont alors opté pour des longerons relevés dans lesquels les portes pouvaient totalement disparaître. Ces longerons imposants assuraient par ailleurs une rigidité et une protection suffisantes, de sorte que l’on peut même rouler avec les portes abaissées.

Cobaye

La Z1 était surtout un objet d’expérimentation pour les ingénieurs bavarois : le fond plat et la carrosserie profilée devaient assurer de belles qualités aérodynamiques, tandis que la suspension arrière multibras spécifique allait servir par la suite à la génération E36 de la Série 3. Quant au moteur, il était placé juste à l’arrière de l’essieu avant, pour offrir une répartition optimale des masses. 

Sous le capot

Tout n’était cependant pas neuf dans cette Z1 : sous le capot se cachait en effet un classique 6 cylindres en ligne, piqué à la 325i de l’époque (génération E30). Le bloc 2,5 litres atmosphérique développait 170 ch et 222 Nm de couple. Il était couplé à la boîte manuelle à 5 vitesses de cette même Série 3. Ce moteur ne faisait pas de la Z1 une fusée, mais ce roadster était toutefois très agréable à mener. Bon à savoir : Alpina a développé sa propre version de la Z1, la RLE. Son moteur 6 cylindres était porté à 2,7 litres de cylindrée et développait 200 ch.   

Une Z1 aujourd’hui

La production de la BMW Z1 a duré de 1989 à 1991. Elle a été limitée à 8.000 exemplaires. La majorité d’entre eux est restée en Allemagne. Aujourd’hui, c’est toujours là-bas que vous trouverez le plus grand nombre d’exemplaires du modèle. Comptez au minimum un prix de 50.000 €, voire 70.000 € pour un modèle décent. Et une Z1 en état « show-room » vous coûtera environ 90.000 €. La production de l’Alpina RLE fut limitée à 66 exemplaires. Si vous en trouvez un, son propriétaire vous en demandera au minimum 150.000 €…      

Fiabilité

S’il a bien été entretenu, le groupe motopropulseur n’engendrera que peu ou pas de problèmes. Mais vu que la majorité des exemplaires ont été vendus en Allemagne, exigez un historique clair si vous tombez sur un modèle qui a été importé en Belgique. Les panneaux de carrosserie sont amovibles, mais aussi sensibles aux rayures et dommages. Si vous trouvez des panneaux de rechange, sachez qu’il faudra pour les installer un peu plus que les 40 minutes indiquées par BMW. Et lors de l’achat, vérifiez bien sûr que le mécanisme des portes fonctionne correctement des deux côtés de la voiture.