Trois semaines après avoir fait vibrer les 78.000 spectateurs de Francorchamps à l’occasion des World Series by Renault, Bertrand Baguette attaquera l’un des meetings les plus difficiles de la saison. Mais le représentant du RACB National Team en Formula Renault 3.5 ne compte pas se laisser impressionner dans les rues de Monaco.

Bertrand Baguette l’avoue : dans son jardin spadois, il était un peu déçu de n’avoir pas triomphé. «La superpole, le samedi, m’avait mis en appétit. Dimanche, j’espérais bien tirer profit de ma première place mais un gros plat sur un pneu arrière pendant les qualifications m’a contraint à repasser au stand pour changer cette roue. Pour la 2e fois du week-end, j’ai donc terminé 2e. Cela dit, le bilan demeure très positif. Je vais aborder le prochain rendez-vous à la 2e place du classement provisoire grâce à la moisson de points glanés en Ardenne. Je suis très fier d’avoir gagné une unité pour ma belle remontée le samedi. En partant 8e, j’ai fini au 2e rang. Et le dimanche, Marcos Martinez a démontré qu’il n’était pas invincible.»

Pour le rendez-vous le plus glamour de la saison, Bertrand a le moral gonflé à bloc :«Par le passé, les pilotes de l’écurie Draco ont toujours bénéficié d’excellents réglages au pied du Rocher. Sur le sec, nous serons difficiles à battre. Mais je suis bien placé pour savoir que Monaco ressemble souvent à une loterie. L’an dernier, j’étais constamment en 1ère ou en 2e position pendant les qualifications. J’ai laissé un peu de champ aux concurrents devant moi pour disposer d’un tour clair quand la séance fut interrompue par un drapeau rouge. Du coup, j’ai fini 3e de mon groupe.»

Le sociétaire du RACB National Team s’attend à vivre une course très physique : «Sur ce plan, Monaco est plus exigeant pour les avant-bras et les bras que les autres circuits. Sans parler, bien entendu, de l’extrême concentration qu’il faut pour frôler constamment les rails sans les toucher. Un exercice mental qui est aussi fatigant. »

Mais Bertrand se garde de bien de se mettre une pression inutile parce qu’elle se déroule sous l’œil attentif des team-managers de Formule 1 : «Je considère cet événement comme tous les autres. Ce mercredi, j’effectuerai ma traditionnelle balade à pied. Le meilleur moyen de se remémorer toutes les particularités de la piste. Je vais aussi analyser méthodiquement la télémétrie de 2008 et comparer mes relevés avec ceux de Maldonado et Montanari qui ont triomphé en Principauté sous les couleurs Draco.»