Présentation

C’est surtout vu de l’avant que la différence avec la version précédente est la plus sensible. Le Murano adopte un regard affiné encadrant une nouvelle calandre chromée. Le résultat nous semble plutôt mitigé… Le postérieur rebondi n’a pas subi de grande modification, et c’est tant mieux !

Moteur

Toujours pas de diesel au programme : le Murano n’est jamais disponible qu’avec un seul V6 essence de 3.5 l, repris des sportives 350Z, mais dans une variante un peu calmée. Fournissant désormais 256 chevaux et 318 Nm à 3.600 tr/min, ce moteur est accouplé à une boîte à variation continue. Nissan annonce un 0 à 100 km/h en 8,9 secondes et une vitesse de pointe de 200 km/h.

A l’épreuve de la route, ce moteur fait preuve d’une disponibilité constante, impression renforcée par la boîte à variation continue qui le met constamment au bon régime. Souple en bas, coupleux au milieu et énergique en haut (même si ce n’est pas sa tasse de thé), ce moteur a de plus, la fibre musicale ! Pour lui faire ses gammes, il est toujours possible d’utiliser la fonction séquentielle de la boîte, qui a préprogrammé six rapports. Pour autant, le dynamisme n’est pas la qualité première du groupe, la masse de près de 1,9 tonne bridant la mécanique, de même que la transmission intégrale et la boîte automatique.

Comportement routier

En dépit de sa nouvelle plate forme, le Murano ne fait pas preuve d’une grande agilité sur la route. Si sa transmission intégrale le rend très sûr en lui procurant une motricité quasiment impossible à prendre en défaut, l’ensemble n’en est pas pour autant très joueur. Facile, relativement efficace, mais n’incitant en aucun cas à la conduite sportive ! On reste donc éloigné du comportement routier d’un BMW X6… La direction est assez floue, notamment autour du point zéro, ce qui n’incite pas non plus à tester les limites de l’engin ! D’autant qu’en bonne voiture prévue pour le marché américain, les sièges manquent cruellement de maintien latéral.

Confort

Sur ce point, le Murano s’assimile à un gros sofa américain, dans lequel on a vite fait de s’y enfoncer. Le confort est souverain et rend le Murano le parfait allier des longues distances ! Dommage que sa consommation soit si importante… L’insonorisation est superbe et l’habitabilité est conséquente. Seul le coffre décevra par son volume, amputé qu’il est par la transmission intégrale.

Dans l’habitacle, les matériaux sont de qualité et l’assemblage n’appelle pas à des critiques négatives. L’ambiance s’affiche sous des teintes claires mais l’ensemble paraît moins classieux que dans une concurrente allemande. L’ergonomie est bonne et il faudra un petit temps d’adaptation avant d’apprivoiser totalement le système multimédia. Soulignons la qualité de la stéréo Bose.

Tarifs et équipement

Une seule version, un seul moteur, une seule option ! Voilà qui me simplifie grandement la tâche ! Vendue 49.400 €, le Murano réclame 500 € supplémentaires pour la peinture métallisée. Voilà qui permet de s’offrir un gros SUV de 256 chevaux, au look statutaire et à l’équipement complet, pour moins de 50.000 € ! Il ne reste plus qu’à remplir le réservoir… Pour la consommation moyenne, comptez 14 l/100 km, ce qui est beaucoup, mais reste logique au vu de la transmission et de l’architecture de la voiture.

Heureusement, l’équipement de série est, on l’a dit, absolument complet : sièges cuir, toit ouvrant électrique, régulateur de vitesse, système anti-carjacking, sièges avant chauffants, volant multifonctions, phares bi-Xénon, radio multi CD, climatisation bi-zone, caméra de recul,… La liste est absolument complète !

Conclusion

Avec son gros V6 essence, le Murano n’est certes pas destiné à exploser les chiffres de vente en Europe. D’autant qu’il reste fort typé US dans son comportement routier. Mais son superbe confort et son équipement royal, le positionnent idéalement pour les petits rouleurs ne recherchant pas le dernier carat en termes de performance. Et sa philosophie calme incitant à une conduite tout en douceur constitue un atout de taille dans le trafic actuel !