En dépit de la période des vacances, la quatrième manche de la Dunlop Sport Maxx Endurance Cup a pu compter sur un plateau de nouveau impressionnant, riche de 47 voitures. Les absences les plus remarquées étaient celles de la BMW GTR de Quartier en Classe 1, la BMW M3 de Beliën/Cuyvers et la Porsche RSR de De Laet/Vollebergh en Classe 2, ainsi que la très rapide Mazda RX-7 de la famille Van Herck en Classe 3.
Après des 500 Km de Zolder plutôt usants, les concurrents se retrouvaient pour 125 minutes, avec un pit-stop obligatoire. Une course taillée à la mesure des voitures les plus puissantes de chaque classe. Et même si les prévisions météorologiques étaient pessimistes, qualifications et course se sont déroulées sur une piste sèche, et par une température assez élevée.
Qualifications: rien à faire contre la Viper AD Sport
Les vainqueurs des 500 Km de Zolder, Ron Marchal et Wim Lumbeeck, ont de nouveau placé la Chrysler Viper GTS-R en pole position, avec plus de 3 secondes d’avance sur le duo Penders/Lamot (les plus rapides en Classe 2) et la Mosler de Van Elslander/Goegebuer, qui partageaient la deuxième ligne de la grille avec la Porsche 997 Speedlover de De Coster/ ‘Brody’. Marc Neyens positionnait la Porsche EMG au 5ème rang, précédant les actuels leaders du championnat Maes/Van Oost, qui ont rencontré des problèmes de set-up avec leur Porsche 996. Quant au Guest Cor Euser, il positionnait sa Marcos Mantis au 7ème rang, devant le duo Van Beurden/Bruynoghe, dont la séance se terminait prématurément, après une glissade sur une tâche d’huile, conséquence d’un accrochage avec une des Porsche First Motorsport. La Porsche McDonald’s de Bouillon/Voets se qualifiait au 9ème rang, tandis que Derdaele/Lagrange devaient composer avec une pression de turbo défaillante sur la Porsche Bi-Turbo AD Sport. Ils complétaient le top 10. Les champions en titre Raus/Mattheus devaient se contenter de la 13ème place, en proie à des problèmes de mise au point.
La famille Franssen décrochait la pole position en Classe 3 devant la Saker de Jeuris/Van Rompuy et la Mitsubishi Lancer Evo8 de Bader. En Classe 4, c’est la très rapide Audi TT de Frans/Frans qui dictait sa loi, précédant les Renault Clio d’Eric Stevens et Polderman.
Les malchanceux du jour étaient notamment les trois Porsche First Motorsport, qui souffraient respectivement d’un embrayage cassé, une crevaison et un accrochage qui les privaient du haut des classements. Pas de panique cependant dans les rangs de Jo Jamers, puisque les voitures allaient être remises en état pour le lendemain. François Verbist devait néanmoins s’élancer depuis la dernière place sur la grille de départ, flanqué de la BMW Jennen/Peeters, qui n’a pas disputé elle non plus l’intégralité de la qualification.
Course:
Classe 1 & 2: Lumbeeck/Marchal & Penders/Lamot
Wim Lumbeeck était le plus rapide à se mettre en action, mais il cédait le leadership dès le premier tour à Franz Lamot. La Mosler de Van Elslander, ainsi que les Porsche de Neyens et Maes, composaient le groupe de chasse. Après quelques tours, plusieurs faits de course devaient déjà être relevés. C’est ainsi que Ruben Maes devait réintégrer la pitlane après 4 tours seulement, en raison d’une roue éprise de liberté, tandis que Lumbeeck rétrogradait provisoirement au 5ème rang. Dans son dos, la bagarre battait son plein entre les Porsche de Bruynoghe, ‘Brody’ et Voets.
« Nous roulons pour la première fois de la saison avec une boîte de vitesses séquentielle, et celle-ci n’était pas encore à température », commentait le futur vainqueur. « Raison pour laquelle quelques passages de vitesses ont été manqués, ce qui nous a coûté quelques places. »
Dès que le fonctionnement de la boîte était optimisé, Lumbeeck retrouvait la 3ème place, derrière la Porsche ProSpeed et la Mosler MExT. Une fois franchi le cap des 20 minutes, on perdait les Porsche de Neyens (une pierre logée dans le système de la pompe à eau) et Bruynoghe (accrochage avec un doublé), soit de sérieux candidats à une place dans le top 5. Alors qu’il s’était lancé dans une spectaculaire remontée au cœur du peloton, François Verbist était contraint lui aussi de ranger sa Porsche sur les bas-côtés. Il venait d’intégrer le top 10. Peu après le pit-stop, la Mosler MExT tombait de manière impressionnante dans le classement, un problème de refroidissement lui coûtant pas moins de 14 minutes dans la zone de ravitaillement, ce qui la renvoyait au cœur du classement. Malgré tout, Lieven Goegebuer n’était pas mécontent. « Nous avons démontré que nous sommes capables de nous battre avec les plus rapides au volant de notre Mosler. Le ton était donné, et cela promet pour les prochaines courses », relativisait le pilote MExT.
La Porsche Bi-Turbo AD Sport était de nouveau confrontée à des problèmes de pression de turbo, ce qui l’empêchait d’occuper un rôle en vue. Le bolide était finalement mis hors course en raison d’un niveau de décibels trop élevé. Un sort semblable à celui de la Marcos de Cor Euser. Les autres grands malchanceux étaient les Porsche de Raus/Mattheus, Tavernier/De Coster et Schulz/Schulz, toutes victimes de problèmes techniques qui les contraignaient à l’abandon, après de prometteurs débuts de course.
Reparti le couteau entre les dents après leur problème de roue, Maes et Van Oost entamaient une brillante remontée. Revenus de nulle part, ils se retrouvaient au 3ème rang général, à la 2ème place de la Classe 2, derrière Penders/Lamot. Pour Marchal/Lumbeeck, il s’agissait d’une deuxième victoire consécutive. Quant à Michel De Coster, il rencontrait des problèmes d’embrayage sur la Porsche 997 Speedlover, ce qui lui coûtait la 3ème place en Classe 2 dans le dernier tour, au profit de Dylan Derdaele, qui partageait une Porsche 996 GT3 First avec Eddy Renard. Ces deux Porsche terminaient avec la McDonald’s sur leurs talons, à une demi-seconde, tandis que le classement de cette catégorie était complété par Lamster/Zadnikar et Van Kouwen/Van Roey.
Classe 3: Deuxième succès pour Saker Belgium
Ronny Franssen ne pouvait nullement profiter de sa pole position, le moteur de sa BMW ne prenant pas vie sur la grille de départ. Le peloton était déjà occupé avec le tour de chauffe lorsque l’origine du mal était découverte : pompe à essence. L’infortuné poleman s’élançait dès lors depuis la pitlane, entamant avec son frère Patric une spectaculaire remontée.
Wim Jeuris, qui avait signé le 2ème temps avec la Saker, se retrouvait au commandement, et n’allait jamais quitter cette position. Pour cette course, Jeuris recevait le renfort de Tom Van Rompuy, dès l’instant où des problèmes de dos empêchaient Ronald Vetters de prendre part à la course. Pour Van Rompuy Jr, il ne s’agissait pourtant pas d’une découverte, le jeune pilote ayant eu l’occasion de tester la Saker il y a quelques semaines. La Mitsubishi Lancer Evo8 d’Alain Bader, la BMW M3 des frères Werckx et la 120 diesel de De Vocht/Van Loo ont été les principaux concurrentes de la Saker lauréate, tandis que Jennen/Peeters et Franssen/Franssen se fendaient de solides remontées. La BMW MSE n’était pas épargnée par la guigne et terminait malgré tout au 10ème rang. La Saker remportait donc la victoire devant la BMW diesel de De Vocht/Van Loo et la Mitsubishi de Bader, qui parvenait à prendre le meilleur sur les BMW des familles Werckx et Franssen en fin de parcours, après avoir été victime d’un accrochage. Brinkmann/Jakobs et Beckers/Van Samang complétaient le classement, tandis que la Saker lauréate se fendait d’une jolie 7ème place finale. De leur côté, De Vocht et Van Loo, leaders au championnat, étaient satisfaits de leur médaille d’argent, comme le confirmait Johan Van Loo : « Durant des courses aussi courtes, l’avantage de la mécanique diesel est moins important que lors des épreuves de plus longue haleine. Nous avons donc parfaitement limité les dégâts, ce qui nous permet de conserver la tête du classement. On aurait volontiers signé pour une place dans le top 4, et finalement, on s’est classés au 2ème rang. A l’exception de la Saker, nos concurrents ont perdu pas mal de points aujourd’hui. »
Classe 4: Stevens s’impose tandis que Polderman commet une faute fatale.
En dépit de la pole position et du meilleur temps en course, l’Audi TT des Frans père et fils n’a pas eu voix au chapitre en Classe 4. Rapidement, de petits problèmes techniques se sont manifestés, qui se sont avérés coûteux en temps, de quoi renvoyer le bolide aux anneaux au 14ème rang général. Autre candidat à la victoire, Stefan Polderman devait finalement se contenter d’une lointaine 13ème place. Et le champion en titre de la Classe 4 ne fuyait pas devant ses responsabilités : « La Clio de Stevens semblai