Douce et souple
Pas de grondements rageurs et de déchaînement dragstérien des chevaux ici. En bonne berline, la 407 se dote d'un moteur qui colle à la perfection à l'image que l'on se fait d'une familiale confortable. Le tout nouveau 2.2 l HDI se pare de deux turbos et d'injecteurs piézoélectriques. Sur le papier, le résultat est flatteur : 170 chevaux à 4.000 tours/minute et un couple de 370 Nm dès 1.500 tours/minute.
Sur la route, ce moteur prodigue beaucoup de douceur et une grande souplesse d'utilisation. Reprenant dès les plus bas régime, il monte sans difficultés jusqu'à 4.000 tours/minute, son régime de puissance maximum. D'une rondeur exemplaire, ce moteur présente en outre l'avantage de se montrer très discret, ne laissant qu'un léger martèlement pénétrer dans l'habitacle. Si le conducteur décide de profiter un tant soit peu des 170 chevaux, il risque en revanche d'être légèrement déçu : à souder l'accélérateur au plancher, on se pose des questions sur la forme des canassons. Ils sont pourtant tous là, le compteur de vitesse grimpant sûrement vers des hauteurs de plus en plus répressibles, mais la masse les calme fortement dans leur ardeur… Plus d'une tonne six à vide, ça finit par compter et à ce sujet, il n'y pas de miracle !
La boîte est à 6 rapports et présente un étagement sans faille, si ce n'est une première vitesse un peu courte. Les commandes de boîte et d'embrayage sont à l'image de la voiture : douces et faciles.
Beaucoup plus agile qu'elle n'y paraît
Longue de 4, 68 m, on ne s'attend naturellement pas à une agilité extraordinaire. Et pourtant, une direction précise et incisive, et un châssis parfaitement mis au point permettent vraiment de mener cette 407 au doigt et à l'œil. S'inscrivant franchement sur sa trajectoire, la 407 semble virer sur des rails.
En véritable Peugeot, la 407 ne sacrifie pas le comportement routier au confort et propose une suspension très bien amortie. Celle-ci, associée aux excellents sièges (en cuir sur la voiture de notre essai), permet d'abattre des kilomètres sans fatigue excessive et dans une ambiance chaleureuse. Le confort climatique est assuré par une climatisation électronique bi-zone et fonctionnant sans chahuter dans l'habitacle.
Reste le point noir de cette 407 : l'habitabilité. Si elle reste fort correcte aux places avant, nous ne pouvons en dire de même en ce qui concerne les places arrière. Surtout en ce qui concerne l'espace aux jambes, vraiment restreint ! Voilà qui est vraiment décevant venant d'une berline si volumineuse. Le coffre n'est pas non plus exceptionnel, et propose un volume de 407 (!) litres.
L'autre regret concerne la visibilité et tout spécialement vers l'avant gauche : la position des montant A ne facilite certes pas la vie du conducteur ! Les contours du véhicule sont également assez complexes à cerner et il est recommandé de s'en remettre aux capteurs arrière pour les manœuvres.
Concurrentielle
Proposée en version de base (ST Sport) à 28.600 €, cette 407 dispose déjà de l'air conditionné automatique bi-zone, des rétroviseurs électriques, rabattables et dégivrants, des jantes alliage, des phares et essuie-glace automatiques, de l'ordinateur de bord,… Le cuir reste une option, à 1.900 €, tout comme le GPS, affiché à 2.420 € dans sa version en couleur. Cela resta très compétitif face à une Audi A4 de même puissance (30.200 €), ou même à une Renault Laguna, qui, pour presque le même prix, ne propose qu'un 2 litres diesel de 150 chevaux…
La consommation reste raisonnable, avec une moyenne de 8 litres environ. Si le conducteur se montre assez prudent avec la pédale des gaz, cette moyenne peut retomber à 7 l, voir même descendre sous cette barre en ne fréquentant que très peu les milieux urbains.
En conclusion…
Douce, silencieuse et confortable, cette 407 présente de très nombreux atouts pour plaire. Ce nouveau moteur lui donne une homogénéité parfaite pour un prix très compétitif. Le comportement routier est une fois de plus, sans reproche et respecte en cela la tradition Peugeot. Une excellente affaire donc, même si les familles avec de grands enfants regretteront le manque d'espace aux places arrière.