D'un style immédiatement reconnaissable comme un Peugeot, le Citystar reprend des éléments stylistiques faisant évidemment référence au monde automobile. La face avant est ainsi gratifiée d'une généreuse calandre encadrée par deux blocs optiques travaillés et s'étirant en hauteur. Les clignoteurs intégrés un peu plus bas animent les flancs tandis que le tablier se termine par un élégant pare-brise fumé abritant un tableau de bord à trois cadrans: le classique compteur à gauche, un pavé digital au centre avec les totalisateurs, l'heure, la température ambiante, la jauge à essence et la température moteur, et enfin sur la droite les divers témoins. L'intérieur du tablier accueille un petit rangement du côté gauche, relativement étroit mais profond, plus logeable qu'il n'y paraît et incluant une prise 12v et un crochet dont l'utilité est justifiée par un plancher rigoureusement plat.

Bienvenue à bord

La selle, large et accueillante, intègre un dosseret calant le bas des reins tandis que le passager bénéficie d'une large poignée ceinturant une poupe, très automobile, elle aussi avec son large feu rouge encadré de deux clignotants en boomerang. Sous la selle, un coffre assez généreux que pour contenir un intégral et un demi-jet, mais sans finition particulière: la moquette brille par son absence! Notons encore la présence d'une béquille latérale, en plus de la centrale. Au guidon, le Citystar s'appréhende immédiatement, procurant une assise confortable, le buste droit, et les jambes idéalement repliées les pieds à plat sur le tablier. Hélas, la forme de ce dernier ne laisse guère de latitude pour appuyer les pieds en avant et varier de position, ce qui à la longue peut s'avérer handicapant.

A l'assaut de la ville

Le moteur affiche fièrement sa modernité par un "i" rouge accolé au "125" du logo collé sur le flanc gauche du tablier. Le petit bloc à double arbre à cames et quatre soupapes refroidi par eau développe 15ch, de quoi sur le papier mouvoir avec facilité les 150kg à sec du Citystar. Nous le vérifions dans la cité: un moteur vif, le poids et l'encombrement contenus, une position dynamique facilitant le contrôle et la pose du regard, un empattement court, gage de maniabilité, des roues de 13 pouces assurant la stabilité, difficile de ici de prendre le Peugeot en défaut. Le Citystar se faufile dans les moindres recoins de la ville encombrée avec une facilité telle que ça en devient un vrai bonheur.

Mais pas que de la ville

Si la ville permet au Citystar d'exprimer sa maniabilité, la route et même l’autoroute lui offrent l'occasion de montrer la rigueur de son comportement. Nous avons été amenés par les circonstances à devoir abattre des étapes de plus de 100km sur autoroute, une perspective qui ne nous enthousiasmait guère au guidon d'un 125cc, mais nous avons été bluffés autant par la rigueur du comportement du Peugeot Citystar, que par son allonge. Plus d'une fois, l'aiguille du compteur s'est calée à fond de cadran, 140km/h! Même s'il nous faut tenir compte de l'inévitable marge d'optimisme de celui-ci, force est d'avouer que ce scoot avançait diablement bien, n'avouant ses limites qu'en côte ou face à un vent rigoureux. Certainement trop "juste" pour un tel usage quotidien, il permettra toutefois à son possesseur d'envisager avec sérénité un rendez-vous à Anvers en fin de journée s'il habite Bruxelles, un cas de figure absolument impensable en bagnole!

La mobilité retrouvée

La protection au vent sur ce genre de trajet n'atteint peut être pas celle des meilleurs GT, mais nous n'en sommes pas loin. Le Citystar se révèle comme un formidable outil de déplacement, et nombreux sont les couples qui pourraient revoir leur moyen de mobilité. Avec une voiture pour la famille et un Citystar, arme absolue en ville et capable de déplacements interurbains sans appréhension, on aurait tort de se priver des atouts d'un tel 125, accessible au permis auto, et particulièrement économe à l'usage! Messieurs, abandonnez votre voiture statutaire à Madame, et goûtez à la liberté retrouvée!