Si tout se passe comme prévu, Porsche produira le premier exemplaire de la 918 Spyder en septembre 2013. Ce modèle se profile comme l’une des sportives les plus spectaculaires de tous les temps. Grâce à des solutions technologiques intelligentes, ce roadster associera les performances d’un supercar et l’appétit d’une voiture citadine.
Porsche place la 918 Spyder dans la lignée des supersportives Porsche : la Carrera GTS, la première Porsche Turbo, la 959, la 911 GT1 et la Carrera GT. La barre est donc placée très haut. Le développement du modèle a dépassé la moitié de son terme et les ingénieurs assurent déjà que la 918 Spyder surpassera les prestations de la Carrera GT. Le but fixé : moins de 3 secondes pour le sprint de 0 à 100 km/h (3,9 s pour la Carrera GT) et moins de 7 min 22 sec pour boucler un tour de la boucle nord (Nordschleife ) du Nürburgring (7 min 32 sec pour la Carrera GT). Porsche atteindra sûrement son objectif, mais le plus impressionnant, c’est que ces performances seront associées à une consommation normalisée d’environ 3 l/100 km. Techniquement, la 918 Spyder est entraînée par 3 moteurs (plus de 770 ch au total) contrôlés par une gestion électronique comptant 5 modes de fonctionnement, que le conducteur peut choisir via un commutateur au volant, dénommé « MAP Switch ».
5 modes de conduite
En position « E-Power », la 918 Spyder peut parcourir jusqu’à 25 km en mode électrique. En mode « Hybrid », les moteurs électrique et à essence fonctionnent de concert, ce qui est idéal pour les déplacements à vitesse modérée ou la conduite en ville. Mais on n’achète évidemment pas cette Porsche pour lambiner… Le mode « Sport Hybrid » sollicite le moteur thermique en permanence, tandis que les moteurs électriques viennent booster ce dernier à la demande du conducteur. Quant au mode « Race Hybrid », il est taillé pour les performances maximales. Enfin, le 5e mode est le bouton « Hot Lap », uniquement activable en mode « Race Hybrid », qui pousse la batterie à la limite maximale de ses possibilités, le temps de boucler rapidement quelques tours de circuit.
« Top pipes »
Le coeur de la 918 Spyder est le moteur 4.6 l V8 à essence développant plus de 570 ch, dérivé du bloc de la RS Spyder de compétition. Cette usine à gaz assure le caractère trempé et la sonorité que l’on est en droit d’attendre d’une sportive de gros calibre. La 918 Spyder se distingue aussi par ses top pipes : des embouts d’échappement qui débouchent dans la partie supérieure du capot arrière, directement au-dessus du moteur. Les gaz d’échappement parcourent donc moins de distance, ce qui réduit la contrepression.
Autre avantage de cette option : la température dans le compartiment moteur reste basse, ce qui est positif pour la batterie lithium-ion qui donne le meilleur d’elle-même entre 20 et 40°C. Cette batterie se recharge via une prise encastrée dans le montant B et alimente deux moteurs électriques (un sur chaque essieu). A noter que la 918 Spyder sera livrée avec une petite station de recharge domestique à installer dans le garage.
Poids
Les composants du système hybride impliquent un certain embonpoint, mais le constructeur a fait tout ce qu’il a pu pour limiter le poids total (environ 1.700 kg), afin d’assurer un comportement sportif. Ainsi, la structure portante de la carrosserie est constituée d’une monocoque en matière synthétique renforcée de fibres de carbone. La répartition des masses avant/arrière est de 43/57%. Enfin, outre les amortisseurs pilotés, Porsche a aussi équipé la 918 Spyder de roues arrière directrices : à basse vitesse, ces dernières braquent à contresens des roues avant (réduisant le rayon de braquage), tandis qu’à vitesse élevée, les quatre roues braquent dans la même direction pour assurer une meilleure stabilité.