Sur le segment des SUV sportifs, le précédent SQ5 se démarquait largement de ses camarades par sa motorisation diesel. Un choix technique assez curieux de la part d’Audi, mais qui s’est révélé payant puisque le modèle a connu un beau succès ! Aux Etats-Unis en revanche, là où l’essence est Reine, le SQ5 délaissait le TDI pour un plus doux TFSI. Pour ce nouveau millésime, on oublie tout et on recommence : ce sera essence pour tout le monde ! Avant que le diesel ne pointe le bout de ses injecteurs en 2018 sur nos marchés…

Une S4 relevée ?

Techniquement, ce modèle se rapproche très fort des Audi S4 et S5. Le cœur de la bête est donc ici un V6 TFSI de 3 litres. S’il ne profite que d’un seul turbo, cela ne l’empêche pas de développer des valeurs assez séduisantes : 354 chevaux et 500 Nm de couple dès… 1.370 tr/min ! Le tout est accouplé à une boîte automatique « Tiptronic » à 8 rapports.

Quattro Über Alles !

La transmission intégrale est bien entendu de série (favorisant, comme il se doit sur une sportive, les roues arrière), mais les plus enthousiastes d’entre vous pourront lui imbriquer un différentiel sport sur le train arrière ! Enfin, une suspension pneumatique adaptative peut-être préférée à celle, classique mais pilotée tout de même, de série.

Détails de style

On l’a dit et redit : le nouveau Q5 ne se distingue pas par sa grande originalité de style, loin s’en faut. Il en va ainsi avec les produits à succès : pourquoi donc changer une équipe qui gagne ? Un discours qui a toutefois ses détracteurs… Toujours est-il que pour cette version sport, Audi a ressorti le survêtement habituel qui comprend les coques de rétroviseurs en aluminium, le diffuseur arrière, les bas de porte peints, une garde au sol rabaissée de 30 mm et des jantes de 20 pouces spécifiques (21 pouces en option).

Si tout cela paraît bien racoleur, notre esprit critique nous force tout de même à pointer les fausses sorties d’échappement. Vous voyez ces embouts d’échappements intégrés dans le pare-chocs ? Ils sont complètement factices car… bouchés avec des caches en plastique ! Circulez, y a (plus) rien à voir !

Le sport, c’est sombre !

Dans l’habitacle, Audi ne rigole clairement pas avec la sportivité. Le noir est tendu de la cave au plafond, quelques inserts façon fibre de carbone rappellent le potentiel du bolide, de même que les sigles « S ». Mais ne boudons pas notre plaisir : la finition est superbe, comme toujours et l’équipement proposé (notamment en option) comprend les dernières avancées en matière de confort et de sécurité.

Sonorité soyeuse…

Au démarrage, le V6 TFSI se réveille dans une sonorité veloutée qui ne fait nullement regretter le grondement caverneux de l’ancien tournebroche mazouté. A basses vitesses, ce SQ5 se révèle aussi facile, confortable et polyvalent que n’importe quelle autre version diesel, la douce mélopée du V6 en fond sonore en plus.

… Et poussée velue

Vous voulez de l’action ? C’est parfaitement possible : un franc appel du pied droit réveille le V6 qui miaule jusqu’à plus de 6.000 tr/min en poussant l’équipage droit vers l’horizon. La poussée est d’une parfaite linéarité, ce qui décevra peut-être les amateurs de sensations. Le 0 à 100 km/h est tout de même annoncé en 5,4 secondes.

Le comportement, lui, est typé Audi : sain, sûr et efficace, sans laisser beaucoup de place à la gaudriole ! Cette première prise en main ayant eu principalement pour cadre le bitume lisse des autobahns bavaroises, nous attendons un retour en Belgique pour vous confirmer nos impressions.

Budget

Audi réclame 66.200 € en prix de base pour ce SQ5 TFSI. Mais ce prix est sans doute loin de la réalité : comment résister à l’appel de la suspension pneumatique, du différentiel sport, de la sellerie cuir haut de gamme, voire de l’une ou l’autre babiole agrémentant votre quotidien ? A l’usage, ce modèle sera également plus onéreux que le précédent : nous n’avons pas eu l’occasion de faire un relevé honnête de consommation, mais nul doute que le TFSI affiche un appétit plus vorace que le précédent TDI. Audi annonce d’ailleurs des émissions de CO2 moyennes de 189 g/km.

Conclusion

Certes, ceux qui songent d’un air sceptique à la consommation d’un puissant SUV essence attendront sans doute l’arrivée prochaine de la version TDI. Mais pour les autres, cette nouvelle génération a bien des arguments pour séduire, à commencer par sa mécanique autrement plus lyrique et plus réactive que le précédent V6 TDI. Toujours plus performant et efficace, le SQ5 se profile comme une arme de choix pour séduire l’amateur effrayé par le prix d’un Porsche Macan GTS ou d’un Jaguar F-Pace S. Faites vos jeux, le choix est large !