Imaginé sous l’ère General Motors, le premier Opel Mokka du nom partageait ses entrailles techniques avec le Chevrolet Trax. Il prenait alors l’apparence d’un SUV robuste au penchant pour l’aventure un peu plus marqué (même si tout reste relatif bien sûr…) que certains SUV plus urbains. Pour preuve : il pouvait même compter sur une transmission intégrale contrairement à de nombreux SUV concurrents du même gabarit. Un attrait pour l’aventure que le Mokka renforçait encore un peu en virilisant son style et en ajoutant un « X » à son appellation lors de son restylage de mi-carrière.
Nouvelle orientation
Même si ce positionnement ne lui a pas trop mal réussi (puisqu’il a séduit un million de clients !), le Mokka change de recette pour sa deuxième vie. Entre temps, le marché a changé. Et, de plus, Opel est passé sous pavillon PSA (et puis du coup maintenant Stellantis dans la foulée).
Cette fois, le Mokka mise surtout sur l’électrification en profitant de la base technique dite « multi-énergie » CMP du groupe français partagée notamment avec les Peugeot 2008 et DS 3 Crossback. Au choix, ce Mokka nouvelle mouture se décline donc en essence, en diesel ou en version 100 % électrique.
Plus de X, mais un E !
Dans ce dernier cas, le Mokka ajoute un « e » à son appellation. Produit en priorité, avant les modèles thermiques, c’est ce Mokka-e que l’on a pu brièvement découvrir. Pour rappel, la chaine cinématique électrique des modèles actuellement développés sur la plateforme CMP s’articule autour d’un moteur électrique de 136 ch / 260 Nm animant les roues avant et d’une batterie de 50 kWh. Dans le cas de l’Opel Mokka-e, celui assure une autonomie WLTP d’un peu plus de 320 km.
Dynamique !
Un rayon d’action que l’on n’a pas eu l’occasion de vérifier durant cette première courte prise en main. Notons tout de même qu’Opel annonce une autonomie réelle en conduite hivernale de l’ordre de 250 km.
En revanche, on a bien pu vérifier une autre promesse d’Opel au volant de ce Mokka-e : le soin apporté à son comportement dynamique ! Voilà un SUV compact de la trempe d’un Ford Puma ! Les amateurs de conduite apprécieront donc son agilité, le bon calibrage de son amortissement et la précision de ses commandes. C’est d’autant plus appréciable qu’il s’agit ici d’un véhicule électrique et que ces derniers n’apprécient pas souvent un rythme de conduite soutenu (l’agrément de leur pédale de frein le rappelle souvent assez rapidement) !
3 modes
Le conducteur peut opter pour l’un des trois modes de conduite via un interrupteur situé sur la console centrale : Eco ; Normal et Sport. Ils limitent notamment la puissance disponible du moteur électrique à 60 kW (82 ch) ; 80 kW (109 ch) et 100 kW (136 ch).
Les deux premiers modes s’avèrent déjà largement suffisants pour se glisser sereinement dans le trafic. Le troisième est, quant à lui, parfait pour profiter à l’occasion du typage dynamique du Mokka-e. Les performances ne sont bien sûr pas aussi tonitruantes que celles de certains bolides électriques (impayables). Mais on peut déjà accrocher les 100 km/h en 9 s. La vitesse de pointe est fixée, quant à elle, à 150 km/h.
Pure Panel
En plus d’étrenner le nouveau visage d’Opel, baptisé Vizor et caractérisé par une grande calandre lisse, ce deuxième Mokka du nom marque le début d’une ère plus dépouillée pour les intérieurs Opel. On est loin des tableaux de bord surchargés en boutons des précédentes productions de la marque au blitz. La planche de bord épurée du Mokka s’articule autour de deux écrans (jusqu’à respectivement 12 et 10 pouces) formant un « Pure Panel ».
Si ce dernier limite sensiblement le nombre de boutons physiques traditionnels, Opel a tout de même conservé un combiné classique pour les commandes de climatisation. Climatisation qui peut, en outre, bien sûr aussi être programmée ou commandée à distance via smartphone. L’ensemble devrait donc se montrer plutôt ergonomique au quotidien.
Habitabilité « moyenne »
Sur le plan pratique, l’arrivée du frère Crossland dans le catalogue libère visiblement le Mokka de ses obligations purement fonctionnelles pour sa deuxième vie. Plus court de 12,4 cm par rapport au précédent Mokka, ce nouveau venu n’offre en effet qu’une habitabilité assez moyenne aux places arrière. Le style sportif de ce nouveau Mokka rend, de plus, les places postérieures un peu confinées…
Quant au coffre, il ne libère que 310 l (350 l pour les versions thermiques) et se contente d’une modularité assez basique. Le volume maximal de chargement atteint 1.060 l quand on rabat les dossiers (1.105 l sur les versions thermiques). Suffisant, mais sans plus…
100 kW
Encore un mot concernant la recharge : le Mokka-e hérite d’un chargeur triphasé de 11 kW. De quoi recharger intégralement la batterie en un peu plus de 5 heures sur une borne adaptée. La recharge rapide en courant continu est également possible jusqu’à la puissance de 100 kW. En cas de besoin, on devrait alors pouvoir récupérer 100 km d’autonomie en 12 minutes selon les chiffres avancés par Opel.
Combien ça coûte ?
Le Mokka thermique est proposé avec un bloc 1.2 l turbo à essence (décliné en 100 ch ou 130 ch) ainsi qu’avec un 1.5 l turbo diesel de 110 ch. Sa liste de prix oscille alors entre 22.600 € et 31.750 €. Le Mokka-e exige bien sûr un effort supplémentaire… Sa grille tarifaire débute de son côté à 36.200 € (e-Edition) et culmine à 41.300 € (e-Ultimate).