Moins d’un tour d’écart au terme de deux tours d’horloge avec bonus dans des conditions météos parfois délicates : l’édition 2009 des 25 Heures VW Fun Cup a respecté la tradition, ne livrant son verdict que dans la dernière demi-heure. Nava-Gressens-Vanhakendover-Colman pensaient avoir fait le plus dur mais la mécanique en a décidé autrement ; Pulinx-Palttala-Verbist-Fumal-Corthals ont surgi à point nommé pour l’emporter devant d’autres valeurs sûres de la discipline.
Tous les spécialistes vous le diront : une course aussi spécifique et éprouvante que les 25 Heures VW Fun Cup ne peut couronner qu’un équipage solide et homogène, se relayant sur une auto parfaitement préparée et pouvant compter sur une équipe d’assistance parfaitement drillée ; et puis un brin de chance est indispensable pour échapper aux multiples pièges qui peuvent surgir à tout moment sur la piste… ou frapper une mécanique pourtant préparée dans les règles de l’art.
Ce n’est pas un hasard si, au terme des six premières heures de ronde, on pointait aux avant-postes les meilleurs spécialistes de
La nuit confirmait la mainmise des formations belges sur la course, les anciens vainqueurs Manu Nava et Eric Gressens – parfaitement épaulés par Michel Vanhakendover et Georges Colman – imposant leurs vues à la mi-course malgré la menace que faisait toujours peser le quatuor réuni sous le pavillon Arabian Horses SMR, Patrick Van Impe, Michael Leenders, Amin Bentchikou et Benoit Du Passage. Par contre, Pierre Piron avait perdu toutes ses chances en sortant de la piste : suspension arrière touchée, la voiture d’Astur Car restait au stand un long moment et dégringolait dans la hiérarchie.
La pluie s’invite
Annoncée et redoutée par les moins expérimentés, la pluie s’invitait sur Francorchamps en fin de nuit et elle faisait beaucoup de tort aux… moteurs d’essuie-glaces, frappés par une véritable épidémie de pannes à laquelle peu d’équipages échappaient. Elle était par contre bien accueillie par les futurs vainqueurs qui se débattaient avec un moteur peu fringant mais parvenaient à garder le contact sur la piste détrempée, leurs qualités d’équilibristes pouvant s’y exprimer pleinement. Au petit matin, Michel Pulinx et son orchestre pensaient bien tenir le bon bout puisqu’ils étaient parvenus à creuser un écart de deux tours ; c’était compter sans une pénalité de… trois tours (manœuvre illicite durant une neutralisation) qui les obligeait à tout reprendre à zéro.
Durant la matinée et le début d’après-midi, l’équipe MPM mettait la pression sur le quatuor du Cornélis Racing Quick mais sans parvenir à le faire plier. Eric Gressens, déjà trois fois lauréat, se mettait à rêver d’un nouveau succès quand, dans la dernière heure de course, son beau rêve s’écroulait : un filtre à mazout défectueux contraignait en effet
Chargé du dernier relais sur la voiture de tête, François Verbist assurait son boulot à la perfection, contrôlant jusqu’au bout le retour du quatuor du Chad Racing pour offrir à son « capitaine de route » Michel Pulinx le plus beau succès de sa carrière : « C’est génial, extraordinaire. Les mots me manquent. Pourtant, le moteur de notre auto était fatigué, il avait toute la saison dans les cylindres. Mais tout le team a abattu un bout fantastique et sur la piste détrempée, mes équipiers ont fait des miracles. J’ai pris un coup au moral avec la pénalité mais finalement, nous sommes revenus à la force du poignet. Génial, je le répète. »
Des remontées d’anthologie
Invités sur la deuxième marche du podium, Philippe Stéveny et ses équipiers anglais du Chad Racing regrettaient les ennuis de freinage qui les avaient accablés : « Nous avons changé cinq fois de plaquettes et un disque a explosé. Dommage, évidemment… »
Quant aux médaillés de bronze, ils revenaient tout simplement de… nulle part : « Dès le troisième tour, un bris de tringlerie de boîte a contraint Laurent Richard à un arrêt inopiné et la course s’est transformée en poursuite, » commentait Tom Calmeyn le préparateur de la voiture de Viron-Richard-Bordet-Dupon. Une poursuite qui s’est achevée sur le podium, manière de prouver que l’excellent début de saison réussi par l’équipe Rétrodor ne doit rien au hasard.
En fait de remontée, Pierre Piron et ses comparses en connaissent aussi un bout sur
Le classement : 1. Pulinx-Palttala-Fumal-Verbist-Corthals (MPM Racing) 407 tours ; 2. Stéveny-Dockerill-James-Kane (Chad Racing) à 2.53.522 ; 3. Viron-Richard-Bordet-Dupon (MTE-Rétrodor) à 1 tour ; 4. Piron-Delrez-Vosse-Capocci (Astur Car) à 5 tours ; 5. De Keijser-De Keijser-Maillet-Brouwers (Dubois Racing) à 8 tours ; 6. Primrose-Hartland-Howells-Ward (Track Torque Racing 3) ; 7. Bentchikou-Van Impe-Du Passage-Leenders (Arabian Sun Horses – SMR) à 9 tours ; 8. Scelo-Allano-Agoulon (Action 4) à 10 tours, vainqueurs en « essence » ; 9. Jacobs-Gillard-Pinto-Bussolini (TWEL Racing SMR) ; 10. Tremblaye-Ettienne-Tisseau-Tisseau (V One Racing) ; 11. Nava-Gressens-Vanhakendover-Colman (Cornélis Racing Quick) à 11 tours ; 12. Rose-Harris-McKever-Debrus (JPR One DebrusDesign.com) ; 13. De Pierpont-De Quirini-van de Poele (Touring Racing Team) à 12 tours ; 14. Hébert-Courrier-Wittmann-Lainé (Boutsen Coyote 1) ; 15. Menard-Suzanna-Basso-Fraylon (Evorace Compétition) à 13 tours ; 16. Griffiths-Wheeldon-Cole-Jackson (Credit Crunch Racing) à 15 tours ; 17. Ince-Reynolds-Owen-Kinsella (RAM) à 16 tours ; 18. Heider-Reinke-Haugg-Toussaint-Scheiff (Black Panther) à 18 tours ; 19. Quince-Roger-Giltaire (Optimum Racing) ; 20. Eburderie-Guyard-Pascal-Martin (Tetris)… 56. Lajoux-Bry-Alessandria-Bernard-Avezou (Evorace Compétition) à à 32 tours, vainqueurs en biplaces.