"Il y a trop de voitures et on les utilise trop", tels sont les propos qu’a tenu le ministre wallon de la mobilité Philippe Henry (Ecolo), sur les ondes de la RTBF ce jeudi 9 juin. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le ton est donné ! Pour autant, les dissensions sont telles au sein du gouvernement wallon, principalement entre libéraux et écologistes, que le dossier reste au point mort. La réforme de la fiscalité automobile, qui était initialement prévue pour le 1er janvier 2023, voit donc son échéance reportée à juillet 2023.
Ce qu’on sait déjà
La nouvelle fiscalité automobile wallonne privilégiera les véhicules légers ainsi que ceux émettant peu de CO2. Par conséquent, les propriétaires de petites voitures vont probablement gagner quelques dizaines d’euros. En revanche, ceux qui possèdent des voitures moyennes et plus grandes pourraient voir leur taxe grimper de plusieurs milliers d’euros !
Se pose aussi la question des véhicules électriques, plus lourds à cause de leur batterie mais aussi moins polluants. Puisque la future fiscalité favorisera les poids plume par rapport aux voitures plus lourdes, ne risque-t-elle pas de pénaliser les propriétaires de voitures électriques ? Sur ce point, le ministre écologiste se veut rassurant : la nouvelle fiscalité automobile wallonne "ne concernera que les nouvelles immatriculations", précise Philippe Henry. Mais, ajoute-t-il, "évidemment qu’on va favoriser les véhicules électriques les moins lourds, les plus légers par rapport aux véhicules électriques les plus pesants"… Un sacré casse-tête en vue !