Présentation
Si la base est la même, la robe du Koleos diffère nettement de celle du Qashqai. Plus enrobée, plus banale sans doute, elle présente des courbes douces, inspirant plus le confort bourgeois que le dynamisme branché. A chacun de juger selon ses goûts, mais, jugement personnel, le Koleos n’est sans doute pas le plus réussi esthétiquement de la bande des petits SUV...
Motorisations
Trois moteurs sont disponibles : passons rapidement sur le 4 cylindres essence de 2.5 l (170 ch) d’origine Nissan, qui ne connaîtra sans doute pas un gros succès chez nous, pour se concentrer sur les deux diesels. Basé sur le même bloc de 2 litres, il fournissent 150 et 173 chevaux. Communs à bien des produits de la marque, ils font encore ici preuve des qualités qui leur sont propres : silence, souplesse et nervosité. A l’ouïe, il est même difficile de deviner le type de carburant qui occupe le réservoir ! Dommage que ces moteurs se montrent portés sur la boisson : pour l’un comme pour l’autre, il faudra compter sur une consommation tournant autour des 8,5 -9 l/100 km, le dCi 173 se montrant logiquement – un peu - plus glouton. Quant à la différence de puissance, elle est assez sensible, sans être franchement nécessaire.
La boîte manuelle est bien étagée et se manie sans soucis. L’agrément de la commande n’est pas au niveau de celui d’une Mazda, mais les leviers caoutchouteus appartiennent désormais au passé ! A noter que le 2.0 dCi 150 est disponible en boîte automatique.
Tenue de route
Le 2.0 dCi 150 essayé était une version à deux roues motrices (le 173 ch est d’office affublé des quatre roues motrices). Si le châssis est sain, il manque toutefois de dynamisme pour vraiment convaincre. Les roues avant sont assez vite saturées par l’arrivée du couple et le compromis de suspension est nettement plus typé confort que sport. En clair, voilà un engin sain, mais pataud et qui rechigne à être emmené dynamiquement. Avec la transmission intégrale, la puissance est naturellement nettement mieux maîtrisée et le comportement gagne en rigueur. Mais de manière générale, le Koleos ne séduira pas vraiment par ses qualités dynamiques.
Confort
On touche ici au point fort de ce SUV frappé du losange. Sur longue distance, le Koleos se montre souverain, notamment grâce à son excellente insonorisation et à son confort de suspension. L’habitabilité est tout à fait correcte aux cinq places et la position de conduite est bonne. Avantage de la formule SUV, une attitude dominante qui permet de voir loin sur le trafic... Enfin, tant que celui-ci est principalement peuplé de berlines de hauteur raisonnable ! Un bon point pour la quantité d’espaces de rangement et un mauvais pour l’ambiance : ciel, que c’est triste ! Bien assemblé, remarquablement fini, le Koleos se profile comme un engin de qualité mais ne séduit aucunement. La raison l’emporte parfois... Le coffre offre un volume pouvant grimper de 450 à 1.380 litres.
Tarifs et équipement
A 25.900 €, le Koleos 2.0 dCi 150 s’offre à vous dans sa version Dynamique FAP. Une version de base correctement équipée mais à laquelle il faudra rajouter un supplément pour obtenir l’air conditionné automatique (manuel de série), l’ESP, la peinture métallisée,...
Les émissions de CO2 sont annoncées à 191 gr/km pour la version 150 FAP à traction avant et à 209 gr/km pour la version 4X4 173 ch.
Conclusion
En se basant sur le Qashqai, un excellent produit, Renault ne pouvait pas rater son Koleos. Et de fait, ce dernier se profile comme un engin de qualité avec une mention spéciale pour le remarquable confort de bord. Agréable compagnon des longs trajets, le Koleos propose d’excellents moteurs, malheureusement desservis par un châssis plutôt passif.