Caramba !
Après une nuit de sommeil récupératrice chez des amis en vacances dans le coin, nous voici en route vers l’Espagne ! Probablement mécontente de quitter la patrie qui l’a vue naître, la Laguna nous fait le coup du GPS qui plante, peu après le passage de la frontière ! Selon lui, c’est véritablement dans la pampa que nous évoluons ! Plutôt contraignant, mais notre Bonne Mère nous surveille et nous souffle le bon chemin ! Promis juré, on y est arrivé au feeling et sans se tromper ! L’Escala, destination finale, l’occasion pour la Renault de souffler un peu et de profiter d’un farniente d’une petite semaine… Et pour nous aussi ! Il ne nous reste plus qu’à savourer sangria, tapas et autres spécialités locales, en compagnie de quelques amis rejoints pour l’occasion.
On reprend l’action 5 jours plus tard !
Avec un teint plus proche du homard frais que du steak à point, nous reprenons la route du retour, laissant nos amis à leurs activités intenses de touristes confirmés. Après cinq jours de sommeil, notre coupé Laguna n’a pas sourcillé pour redémarrer : carte en poche, pressez la pédale de frein, levier de vitesses au point mort et appuyez sur le bouton de démarrage : trois secondes plus tard, le 2 litres diesel se cale sur un ralenti impeccable. Dans cette fournaise, le contact avec le pommeau métallique froid procure un plaisir proche du sorbet dégusté en terrasse ! En route, destination Toulouse, pour y passer la nuit et repartir de plus belle le lendemain. Quatrième commune de France avec 500.000 habitants, Toulouse présente un centre historique et commercial des plus recommandables. Vraiment dommage que nous n’y passions pas plus de temps, car la ville rose présente un très haut intérêt touristique… Ce ne sera que partie remise !
La Pucelle d’Orléans
De Toulouse, nous reprenons l’autoroute direction Tours ! Heureusement, le régulateur de vitesse fait partie de la dotation de notre Laguna : les longs rubans autoroutiers sont parfois bien monotones et la hantise du képi à jumelles embusqué dans un buisson me fait respecter les limitations. Probablement pas le chemin le plus bucolique, encore moins le plus enthousiasmant, mais certainement le plus direct. Tours, enfin ! A n’en pas douter, il s’agit de l’une des plus belles surprises de notre séjour. La ville possède un cachet typique, avec ses maisons à colombage apparent et son ambiance jeune et décontractée. Ne manquez pas la cathédrale aux clochers asymétriques, ainsi que le centre ville hautement historique : c’est ici que Jeanne d’Arc fît son cinglant appel à la rébellion ! La place est aujourd’hui peuplée de cafés à terrasses et l’ambiance ne se tarit jamais vraiment…
Mon beau château
Tant qu’à être à Tours, autant faire un tour par les châteaux de la Loire ! Nous portons notre dévolu sur Chenonceau, Blois et Chambord ! Le premier nommé met tout le monde d’accord : son architecture extérieure est somptueuse et, à moitié perché sur le Cher, il évoque toute la puissance de Henri II. Les jardins aux alentours méritent également le détour ! Blois impressionne par la stature de son imposant édifice, l’intelligence de sa conception ainsi que par son histoire riche en rebondissements : c’est ici que Henri III organisa l’assassinat du duc de Guise, dit le Balafré. Des reconstitutions animées au sein du château font revivre ces instants historiques et nous font plonger plus de 400 ans en arrière. Quant à Chambord, ce pavillon de chasse pour François Ier, il présente un passé certes moins riche que les deux précédents, mais les dimensions de l’édifice ont de quoi impressionner les plus blasés. Le nombre de cheminées aussi ! L’escalier, conçu en partie par Léonard de Vinci, est une merveille de technologie. A ne manquer sous aucun prétexte, si vous êtes dans le coin !
Retour au calme
Les esprits encore embrumés par ces relents d’Histoire, nous reprenons la route direction le Royaume. Et là, le hic : Paris ! La ville lumière est probablement le paradis des touristes, mais également le cauchemar des automobilistes ! Un vendredi de mois de juillet, en pleine heure de midi et ce ne sont pas moins de deux heures de bouchons qui nous mettent à l’épreuve ! Les travaux sur le périphérique n’arrangent pas grand-chose et il convient de porter un œil attentif à ses rétros, sous peine d’émoustiller les scooters ! Ces derniers passent au forceps à travers cette masse engluée, ce qui constitue un spectacle à la fois singulier et stressant… Une fois éjectée de la capitale, notre mouture respire à nouveau. Un petit œil sur la consommation moyenne : 7,4 l/100 km ! Ce qui n’est pas mal du tout, considérant la puissance (180 chevaux), les innombrables embouteillages et les petites routes escarpées qui exigeaient des relances aussi énergiques que voraces en carburant !
L’heure du bilan
De retour en Belgique, vient l’heure de faire les comptes ! Véritable coupé de Grand Tourisme, la Laguna Coupé se destine tout naturellement à galoper à grandes enjambées à travers le continent. Son confort à bord ne s’est jamais démenti et ses quatre roues directrices sont un incontestable gage d’efficacité sur parcours tortueux. Quant au moteur, certes ses 180 chevaux impressionnent lorsque la bride leur est lâchée, mais il manque de tonus sous les 2.000 tr/min, ce qui rend la conduite hachée sur parcours montagneux. En terme d’agrément, la version 150 ch nous paraît donc plus homogène… Le mieux est parfois l’ennemi du bien…
Part.1 : Bruxelles-Portofino
Part.2 : Portofino – Carcassonne