Style La Mégane a finalement réussi à s’intégrer au paysage automobile. A son lancement, l’affaire n’était pas gagnée, le « créateur d’automobiles » l’avait dessinée avec des formes pour le moins particulière, notamment vue de l’arrière. Mais on finit par s’habituer à tout et cette version GT se pare de quelques décorations pour accentuer son aspect sportif : bouclier avant et arrière, double sortie d’échappement, la tendance est au sport ! Moteur C’est donc un 2.0 dCi de 150 chevaux et de 340 Nm à 2.000 tr/min qui se tapit sous le capot. Renault annonce une vitesse de pointe de 210 km/h, un 0 à 100 km/h en 8,5 secondes et un kilomètre départ arrêté en 30 secondes. De très bonnes valeurs qui se retrouvent au quotidien au travers d’un agrément bien réel. Ce moteur est sans aucun doute, l’un des meilleurs de sa catégorie… Voilà, c’est dit ! D’une souplesse incroyable pour un turbo diesel de la dernière génération (ceux-ci ayant plutôt tendance à se montrer creux sous les 2.000 tr/min), il monte franchement en régimes sans pour autant emplir l’habitacle d’une sonorité rugueuse. Il est même incroyablement silencieux. On croirait un essence ! Une perle qui sait tout faire, mais qui demande pour cela sa ration de mazout : Renault a beau annoncé une moyenne de 5,5 litres en moyenne, il semble difficile de descendre sous les 6 litres. Tabler sur 7 litres semble plus raisonnable, en comptant un petit périple en ville. La boîte manuelle à 6 vitesses se manie facilement, mais ne se montre pas d’un agrément exceptionnel. Dommage que Renault n’y pas joint de boîte automatique, ce qui aurait facilité l’évolution en ville. Tenue de route En bonne Française, la Mégane est très sûre et très efficace sur la route. La suspension est bien accordée, elle ne pompe pas, ni ne sautille. Il faut ajouter que la GT a été revue à ce niveau, avec notamment une hauteur de caisse diminuée de 10mm. Facile, précise et prévenante, la Mégane se manie du bout des doigts. Seule la direction ne semble pas à la hauteur de l’ensemble : si la montée en effort semble bonne, elle ne donne pas assez d’informations, manquant en cela de réversibilité. Le freinage est puissant, mais il faudra un orteil assez délicat pour ne pas envoyer les passagers valser droit dans le pare-brise ! Confort Bien amortie, la Mégane GT est toutefois montée en série avec des jantes de 17 pouces qui, s’ils augmentent un peu la précision, raffermissent le confort de suspension. L’ergonomie est très bonne, les sièges maintiennent bien et ne supportent pas la critique. En revanche, s’il est bien un domaine où la Mégane avoue son âge, c’est bien l’aménagement intérieur. Les plastiques sont quelconques, la finition moyenne et l’ensemble manque d’originalité, voire de gaieté. De plus, l’ergonomie n’est pas toujours évidente, notamment pour ce qui touche aux commandes du régulateur de vitesse. L’habitabilité tant avant qu’arrière est correcte et l’accès aux places assises ne posera pas de problème. Enfin, la position de conduite est bonne, même si le conducteur mettra un certain temps avant de trouver les réglages qui lui conviennent. On l’a dit, la Mégane se prête bien aux longs voyages, grâce à son insonorisation remarquable et à son confort préservé. Tarifs et équipement Vendue à 24.450 € (5 portes), on regrettera qu’il faille encore débourser un supplément pour la climatisation automatique (600 €) et le régulateur/limiteur de vitesse (500 €). La peinture métallisée est proposée en échange de 420 €. Dans ce segment, les concurrentes sont nombreuses, mais toutes ne disposent pas d’autant de chevaux que cette Mégane : on pense à la Golf 2.0 TDI Sportline (140 chevaux) à 22.986 €, l’Opel Astra 1.9 CDTI 150 Sport à 23.799 € et la Fiat Bravo 1.9 Multijet 150 Sport à 23.690 €. Comme on peut le constater, la Mégane est sensiblement plus chère que ses rivales directes. Conclusion Si la Mégane ne peut totalement cacher son âge au travers de certains aspects, ce moteur lui redonne une seconde jeunesse grâce à son souffle et son agrément. Il s’agit très certainement de l’un des meilleurs 2 litres du moment. Appelée GT, cette version ne trahit pas sa vocation : les longs voyages à son bord ne sont qu’une formalité et sa polyvalence est toujours bien d’actualité. En bonne Renault, le client peut en outre compter sur une sécurité passive très développée.