Style

A ce niveau, les avis sont tranchés. Si certains regrettent la forme rondouillarde et assez « jouet » de l’ancienne, reprochant un manque de personnalité à la nouvelle, d’autres préfèrent celle-ci, pour son côté plus rassurant, son capot « berlinisant » (dixit Renault) et ses formes plus conventionnelles. Il s’agissait de séduire une partie de la clientèle potentielle, peu rassurée par le capot fort court de l’ancienne. La présentation générale n’en est pas moins agréable, avec un style sans doute moins personnel que celui de la Citroën C2, mais néanmoins convaincant et plus dynamique que l’ancien.

Motorisations

On remarque ici l’arrivée de deux nouveaux moteurs : outre les 1.2 60 chevaux et 1.2 16v 75 chevaux connus de la précédente Twingo, un fringant moteur essence appelé TCE et développant quelque 100 chevaux est disponible. Enfin, cette nouvelle Twingo est également proposée avec un diesel, à savoir le 1.5 dCi de 65 chevaux.

C’est équipé de ces deux dernières mécaniques que nous avons essayé la Twingo. Le diesel se montre parfait pour la ville, où sa disponibilité fait merveille. Ses performances n’en sont pas moins suffisantes que pour permettre quelques échappées sur autoroutes (même allemandes). Souple, son moteur n’oublie pas non plus de se montrer remarquablement silencieux et exceptionnellement sobre. Rester sous la barre de 5,5 litres n’a, en effet, rien d’impossible. En moyenne, c’est sur ce dernier chiffre qu’il faudra tabler. Pour sa part, le constructeur annonce une consommation moyenne de 4,3 l/100 km et des émissions de CO2 de 113 gr/km.

Quant à la version TCE, munie d’un 1.2 l suralimenté de 100 chevaux, ses performances sont évidemment d’un tout autre tonneau ! La partition n’est plus du tout la même et ce petit moteur n’hésite pas à tirer gaillardement la Twingo. Au feu rouge, nul doute que vous ferez sensation ! Mais la grande force de ce moteur reste surtout son agrément à régime moyen. L’avantage de la suralimentation lui permet de disposer d’un couple confortable dès les régimes les plus bas. La caisse légère s’envole alors, à la moindre pression sur l’accélérateur ! Il nous tarde dès lors d’essayer cette Twingo RS, qui devrait se positionner en tant que véritable tueuse de GTI ! Ici aussi, la sobriété est remarquable, avec une moyenne de 8 litres, chiffre qui peut facilement descendre d’une unité, pour peu que le conducteur sache faire preuve de réserve avec son pied droit !

Seule une boîte à 5 rapports peut être accouplée à ces moteurs. Bien étagée, quoiqu’un peu courte sur la version TCE, sa commande pêche par un agrément perfectible et une sensation accrocheuse.

Tenue de route

Si vous avez connu la première Twingo, oubliez tout et on recommence. Le film n’est, ici non plus, plus du tout le même. Cette deuxième version tient admirablement le pavé, faisant preuve d’une agilité à toute épreuve en milieu urbain... Et aussi en dehors ! Des parcours tourmentés peuvent être considérés comme des terrains de jeu où la Twingo virevolte d’un virage à l’autre. Seule la direction, assistée électriquement, manque encore d’un peu de rendu et se révèle trop artificielle.

Remarquons que l’ESP est pour l’instant, indisponible et ce, quelle que soit la version.

Confort

Ici aussi, la position de conduite s’est améliorée. Toutefois, les grands gabarits ne se sentiront toujours pas à leur aise, la faute en incombant à une position de conduite trop haute, à un volant non réglable en profondeur et à une course d’embrayage bien trop longue. Bref, il y a du mieux, mais ce n’est pas encore la panacée... L’habitabilité est satisfaisante à l’avant et étonnante à l’arrière. Il faudra toutefois choisir entre famille et bagage, les sièges arrière coulissant octroyant un espace convenable soit pour les passagers arrière, soit pour le coffre, mais pas pour les deux simultanément ! Le contraire aurait vraiment été étonnant, venant d’une voiture aussi compacte.

L’instrumentation, située au milieu de la planche de bord, n’est certes pas un miracle de lisibilité, mais regroupe bien des infos utiles. Quant au petit compte-tours placé sur la colonne de direction, il rappelle les Mini modernes et donne un petit côté sport à l’habitacle.

L’habitacle est bien insonorisé et la suspension procure un très bon maintien de caisse, sans se révéler trop ferme ou trop molle.

Tarifs et équipement

En ce qui concerne les prix, la marque au losange annonce un prix de départ de 8.500 €, pour une version Authentique 1.2 de 60 chevaux, mais franchement dépouillée, tant en équipements de série qu’en options. Les prix peuvent grimper jusque 12.950 € pour la version GT de 100 chevaux. Quant à la diesel, elle est annoncée en prix de base à 11.400 €. Si l’équipement est correct, il faut cependant remarquer l’absence d’ESP et une climatisation uniquement disponible en option, quelle que soit la version.

Conclusion

La petite puce des villes a grandi et s’adresse maintenant à une clientèle beaucoup plus large. Certains lui reprocheront d’y avoir laissé une partie de son charme, principalement constitué de formes rondes et souriantes. Mais la Twingo a mûri et se révèle maintenant bien plus polyvalente qu’auparavant. S�i la version diesel comble un manque évident de la précédente version, en apportant sobriété et agrément de conduite, la TCE donne des ailes à la Twingo et même quelques prétentions sportives ! Comme le comportement routier est de qualité et que les consommations sont faibles, on aurait tort de se plaindre !