S’il se civilise encore indiscutablement pour sa nouvelle vie, non seulement en soignant la présentation de son habitacle mais également en étoffant sa dotation de nombreux équipements haut de gamme, le pick-up Ranger de Ford n’en oublie pas son A.D.N. initial de « bête de somme ». Pour preuve, il peut toujours tracter jusqu’à 3.500 kg et engouffrer plus de 1.000 kg dans sa benne ! Mais il présente aussi plusieurs caractéristiques lui permettant de se tirer d’un « mauvais pas » en cas d’utilisation en-dehors des sentiers battus. On les détaille ensemble ?

1. Garde au sol / angle d’attaque généreux

Commençons par l’une des caractéristiques les plus visibles : avec une garde au sol de 23,5 cm, le Ranger n’a pas peur de crapahuter. Une hauteur qui monte même à 26,5 cm si on lorgne vers sa version Raptor ! Bref, dans les deux cas, on est loin de ce que les simples « SUV » offrent généralement. Pour se donner un ordre de grandeur, sachez à titre de comparaison, que l’Ineos Grenadier, le nouveau « tout-terrain pur et dur de référence » du moment dispose d’une garde au sol de 26,4 cm. Notons d’ailleurs que le nouveau Ranger égale aussi quasiment l’angle d’attaque du tout-terrain « cubique » anglais : 30° (Ranger) / 32° (Raptor) contre 35,5° pour le Grenadier. Mieux : on peut aussi évoluer dans 80 cm d’eau avec le Ranger comme avec l’Ineos Grenadier en cas de besoin. Bref, sur ces plans, il y a déjà largement de quoi voir venir…

2. Transmission intégrale perfectionnée

Autre avantage indéniable du Ranger pour affronter les situations difficiles : sa transmission sophistiquée offerte en série. Le Ranger dispose en effet, d’une part, d’une transmission intégrale qui peut être facilement basculée entre les modes « propulsion » (2H) ; « 4X4 automatique » (4A ; répartissant automatiquement le couple entre les essieux en cas de besoin afin de permettre de rouler en 4X4 aussi sur la route) et « 4X4 » (4H). Avec ce dernier mode, on peut forcer le système à distribuer constamment le couple moteur sur les quatre roues. Mais ici, notons qu’il est inutile d’actionner un levier mécanique récalcitrant : pour basculer d’un mode à l’autre, il suffit d’utiliser la molette située sur la console centrale.

D’autre part, le Ranger dispose en série d’une boîte automatique moderne (à 10 rapports !). Cela permet de pouvoir évoluer en toute décontraction sur le couple sans devoir jouer de l’embrayage. Pratique en tout-terrain, surtout si on tracte une remorque ! Si la grande démultiplication de cette boîte à 10 vitesses permet déjà de jouir de premiers rapports courts, elle offre aussi la possibilité de sélectionner une gamme de rapports courts en série. Pour s’extirper des situations vraiment délicates, il suffit alors de sélectionner la position « 4L ». La gamme courte permet alors vraiment de « grimper aux arbres ». Cerise sur le gâteau : inutile aussi ici de composer avec un levier récalcitrant qui impose une poigne d’acier pour être actionné ! Il suffit de sélectionner la position 4L sur la molette centrale sans effort…

3. Blocage du différentiel arrière

Autre équipement appréciable pour un usage tout-terrain offert en série sur le Ranger : le verrouillage de son différentiel arrière. Quelle est sa fonction ? Aussi « obliger » le différentiel arrière à répartir la puissance entre les roues arrière gauche et droite. Cela évite que le couple envoyé vers l’essieu arrière ne se « disperse inutilement » sur une roue postérieure qui perdrait de l’adhérence (soit car elle patine ; soit car elle ne touche plus le sol). En plus de ne pas être réclamé en supplément, cet équipement est d’autant plus appréciable qu’il est aussi enfantin d’utilisation. En cas de besoin, il suffit d’effleurer le cadenas sur l’écran du menu « tout-terrain » de la tablette tactile pour verrouiller le différentiel arrière.

4. Modes tout-terrain

Toutes ces différentes fonctions vous paraissent finalement complexes et vous avez peur de ne pas vous y retrouver en cas de besoin ? Alors rassurez-vous : de série, le Ranger dispose également de plusieurs modes de conduite. Et ce tant pour réduire sa consommation (mode « Eco ») que pour tracter plus efficacement une remorque (mode « Towing ») ou encore faciliter l’évolution sur des terrains difficiles. En bas de besoin, il suffit alors de sélectionner le mode adapté à la situation rencontrée via l’interrupteur positionné sur la console centrale. Le véhicule adapte alors automatiquement ses caractéristiques (transmission ; différentiels) et électroniques (antipatinage, aide au freinage en descente, etc.) en fonction des conditions. Voilà qui évite de devoir se poser des questions ou, éventuellement, mal utiliser ses équipements. De la boue ou du sable en vue ? On sélectionne le mode « Mud/Ruts » ou « Sand », et on laisse le Ranger calibrer tout seul ses différents organes pour s’y dépatouiller…

5. Caméras périphériques

Enfin, en conduite tout-terrain, on appréciera également la possibilité de jouir d’un réseau de caméras périphériques à 360° autour de ce nouveau Ranger. L’équipement est offert en série sur la ligne Platinum ou intégré au pack Technology optionnel (750 €) sur la version Wildtrak. Une fonction pratique en ville, bien sûr. Mais qui permet aussi de cerner l’environnement immédiat du Ranger en tout-terrain. Et notamment de découvrir ce qui se cache derrière un sommet, par exemple, avant d’y déposer ses roues quand on crapahute à l’aventure.

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