En début d’année, VROOM.be lançait EV-Checker, une plateforme prodiguant des conseils personnalisés sur la conduite électrique. Cette application détermine dans un premier temps si la mobilité électrique vous convient avant de proposer directement une liste de modèles répondant à vos besoin spécifiques. De quoi fournir aux utilisateurs des solutions précises et monétisées.
Un réel intérêt pour les EV
Au total, ce sont près de 5.200 participants qui ont utilisés EV-Checker durant le mois de février 2022. C’est pratiquement 10 fois plus que lors d’une campagne similaire lancée en 2020. L'intérêt pour les voitures électriques est donc bien réel !
Grâce à cette base de données, VROOM.be a pu déterminer qu’en moyenne, les Belges parcourent quotidiennement 82 km. Avec une telle distance, il ne faudrait, par jour, que 6 minute pour remplir sa batterie sur une station de recharge rapide, 96 minutes sur une wallbox à domicile et 234 minutes (soit moins de 4h) sur une prise domestique ! Il suffit donc de brancher sa voiture sur une prise dans le garage en rentrant du travail, et la voilà 100% chargée le lendemain matin.
Recharger, oui, mais où ?
EV-Checker a également permis de dégager des informations importantes sur le rechargement des voitures électriques. En moyenne 78 % des Belges préfèrent charger à la maison. Cependant, on remarque que près de la moitié des Bruxellois utilisent un chargeur publique. Toutes les habitations de la capitale ne disposent en effet pas d’un emplacement de parking privé équipé d’une prise. Il faut donc compter sur le réseau publique.
En termes de point de recharge, la Flandre a une très large avance sur le reste du pays. Elle en compte presque 5.800 sur son territoire, soit plus de 80% des infrastructures de toute la Belgique ! Cela représente une borne pour 1.138 Flamands contre une borne pour 1.895 Bruxellois et une borne pour 7.680 Wallons ! Et cette différence n’est pas prête de s’estomper… D’ici 2025, le Nord du pays souhaite dénombrer 35.000 points de recharge publiques contre seulement 7.000 au Sud du pays.
Un changement de paradigme ?
Cette transition vers l’électrique permet-elle à certains nouveaux constructeurs d’émerger ? Pas réellement. L’image établie des constructeurs semble avoir la dent dure. BMW, Audi et Volkswagen présentent toujours le plus grand intérêt auprès du publique, notamment avec les i4, Q4 e-tron, ID.3 et ID.4. On remarque tout de même que les marques Tesla et Polestar, pourtant relativement « nouvelles » sur le marché, jouissent déjà d’une bonne réputation auprès du grand public, avec de nombreuses recherches au sujet des Model 3 et Polestar 2.
Parmi les modèles électriques les plus convoités, soulignons aussi la présence du Skoda Enyaq iV (dorénavant aussi disponible en Enyaq Coupé), de la Kia EV6 et de la Volvo XC40.
Le prix moyen des modèles ayant marqué le plus grand intérêt sur l’application (Top 10) se situe à 51.240,23 €. Cette barre symbolique des 50.000 € semble être un pivot important. Selon une étude Deloitte Global Automotive réalisée en 2022, 80 % des consommateurs belges ne sont pas prêts à débourser plus de 50.000 € pour leur véhicule. Le prix est d’ailleurs le facteur dissuasif numéro 1 à l’achat d’une électrique.
Le second facteur qui freine la transition électrique n’est autre que l’autonomie. Pourtant, la moyenne des modèles les plus recherchés atteint les 434 km par charge, soit bien plus que les trajets quotidiens effectués en Belgique ! À l’inverse, les principales raisons qui poussent les gens à passer aux véhicules électriques sont le coût d'utilisation réduit et les avantages écologiques.
On peut mieux faire !
Selon EV-Checker, que peut-on améliorer en Belgique pour faciliter le passage à l’électrique ? Premièrement, le prix ! 65 % des belges souhaitent dépenser moins de 35.000 € pour leur prochain véhicule. La plupart des 75 modèles électriques du marché se situent largement au-dessus de ce seuil. Heureusement, on peut espérer que le marché du leasing, déjà en transition vers l’électromobilité, favorise l’accessibilité pour les particuliers grâce à de jeunes occasions électriques plus abordables.
Il y a également encore des progrès à faire en termes d’infrastructures de recharge surtout à Bruxelles et en Wallonie. Un plan plus ambitieux dans le domaine permettrait de rassurer les futurs les clients.
Finalement, il y a le problème de l’autonomie. Mais elle se rapproches de plus en plus de celle des voitures à moteur thermique. Il semblerait donc qu’il faille désormais sensibiliser davantage à la recharge rapide occasionnelle pour les longs trajets afin d’accroître l’acceptation de la voiture électrique.
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