Pierre Noblet, un industriel français de la région de Roubaix, était un passionné de voiture et surtout, de compétition automobile. En décembre 1957, il fait l’acquisition de 0619 GT, une fantastique Ferrari 250 Tour de France. De 1958 à 1960, il participa à une dizaine de courses, avec parfois de sacrés résultats à la clé.
Palmarès bien fourni
Si Pierre Noblet n’était qu’un pilote amateur, il était toutefois très doué ! Le palmarès de la voiture est donc à l’avenant : 2ème aux Coupes de Vitesse à Montlhéry en 1958 et 1959, 4ème de sa classe au Grand Prix de Spa 1958, 3ème aux 12 heures de Reims 1958, 15ème au Tour de France automobile 1958, ainsi que quelques podiums lors de coupes et de grands prix en Italie.
Vie mouvementée
En 1960, Pierre Noblet revend sa voiture. Celle-ci change deux fois de propriétaire avant d’être volée et de se retrouvée accidentée par la même occasion. Le réputé garage Charles Pozzi effectue une réparation dans les règles et la voiture se trouve à vendre du côté de Saint-Cloud. En 1968, alors entre les mains enthousiaste d’un jeune homme, la voiture connaît son deuxième accident : alors qu’il roulait vite avec deux amis, notre homme a perdu le contrôle de sa Ferrari avant de venir s’encastrer dans le mur de pierre d’une usine Peugeot !
Vie plus paisible… Ou pas ?
La voiture fût ensuite revendue endommagée aux Etats-Unis. En 1975, un certain Wayne Sparling en fait l’acquisition. En tant qu’ancien technicien de Luigi Chinetti, Wayne connaît bien ces mécaniques. Il décide de la refaire petit-à-petit. Une fois la Ferrari sur ses roues, Wayne n’hésite pas à en prendre les commandes et à parcourir les rallyes et autres manifestations à son volant. Aujourd’hui, après 40 ans de vie commune, il décide de se séparer de sa belle.
RM Sotheby’s
RM Sotheby’s proposera donc cette Ferrari très particulière à sa vente « Amelia Island » qui se tiendra le 12 mars 2016. Si la société de ventes aux enchères n’annonce aucune estimation, on suppose que ce bolide gris (pour une fois !), sera vendu à plus de 10 millions d’euros. Espérons que son futur propriétaire n’hésite pas, lui non plus, à faire régulièrement rugir le V12 de 3 litres et ses 260 chevaux !