Salon de Genève : l’impériale Chrysler

À Palexpo, le concept car Chrysler Imperial chatouillait les Rolls-Royce situées à deux pas. Déjà présentée à Detroit, cette grande voiture de 5439 mm, tout de même, joue tout aussi bien sur le luxe et l’élégance. Un concept qui trahit aussi la folle envie chez le constructeur de ressortir l’Imperial du placard. Car, pour rappel, ce prénom existait déjà dans les années 30 et 50.

La ligne de la Chrysler Imperial ne passe pas inaperçue. Elle a une belle tronche de vaisseau amiral. La 300C, déjà imposante, passerait presque, à côté, pour une berline banale. Cette Imperial est une puissante propulsion traversée par une ligne tranchante qui est d’abord parallèle au seuil avant de venir dessiner une courbe s’élevant par-dessus la roue arrière pour, enfin, s’écouler vers l’arrière de la voiture. Une ligne à la forme similaire s’élève par-dessus la roue avant et s’écoule vers l’arrière, retombant doucement alors qu’elle pénètre dans les portes. L’attitude noble de cette voiture dépend aussi de son coffre et de son capot surélevés et de ses jantes de 22 pouces, en aluminium.

La calandre rappelle immanquablement quelques brillantes réalisations européennes dans le domaine des grandes berlines et des limousines. Ce n’est évidemment pas par hasard. L’extrémité avant est façonnée en V et l’identité Chrysler est clairement indiquée par les optiques et les ailes au sommet de la calandre. Pareil à l’arrière avec le coffre surélevé.

Le parallèle précédent avec la 300C n’est pas tout à fait innocent de notre part. En effet, le concept a été monté sur base de la berline, mais avec un empattement de 3123 mm. Au final, l’Imperial est plus longue, mais également plus haute que sa muse. Inutile de dire que l’habitacle se la joue salon confortable grâce à un toit tiré vers l’arrière. En prime, les passagers sont assis plus hauts que dans une 300C.

Les portes s’ouvrent « à la française » et dévoilent un intérieur mêlant luxe et high tech. Pour contraster avec l’extérieur monochrome en Bronze Impérial, l’habitacle pour quatre personnes est bicolore, marron et crème, dans un univers de cuir souple et de daim très doux, agrémenté de touches en ronce de noyer et d’accents métalliques rendus par un bronze éclatant. L’esprit concept est évident lorsque l’on voit les sièges flotter par-dessus le plancher. On retrouve d’autres éléments flottants, sur le tableau de bord, par exemple.

Ce concept a droit à un moteur. Il s’agit du HEMI de 5,7 litres délivrant 345 chevaux. Avec la boîte automatique à cinq rapports, l’Imperial est capable de rouler à 257 km/h et de réussir le 0 à 96 km/h en 5,5 secondes. Le conducteur dispose d’un écran tactile accessible sur l’accoudoir central suspendu pour régler la radio, la climatisation et le GPS. Les passagers, eux, ont une vue d’ensemble du paysage grâce au pare-brise qui remonte jusqu’au milieu du toit. Et pour la nuit, un éclairage à diodes dispense une lumière indirecte pour le ciel de toit en tissu électroluminescent ou équipé de lampes de lecture directes. Toute la noblesse du grand luxe.